1. Pratiques relatives à l’agonisant, lavage du mort, son linceul et son inhumation
1) Lui rendre son salut.
2) Lui rendre visite quand il tombe malade.
3) Suivre son cortège funèbre.
4) Répondre à son invitation.
5) Lui dire quand il éternue* : "Que Dieu soit miséricordieux envers toi" [Rahimakallâh]". (Al-Boukhâri, Mouslim)
* et qu'il dit : Louange à Dieu (Al-hamdullillâh)
Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui assiste aux funérailles de quelqu'un jusqu'à ce qu'on prie sur lui, a une montagne de récompenses et celui qui reste jusqu'à son enterrement en a deux". (Al-Boukhâri, Mouslim)
Selon lui encore, le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui accompagne le cortège funèbre d'un musulman, poussé par sa foi et son désir de la récompense de Dieu, et qui reste avec lui jusqu'à ce qu'on prie sur lui et jusqu'à la fin de son inhumation, retourne avec deux masses de récompenses, chaque masse égale au mont Ouhoud. Celui qui participe à la prière et retourne avant son inhumation, revient avec une seule masse de récompenses". (Al-Boukhâri)
S'occuper des funérailles du défunt musulman, laver sa dépouille et accomplir la prière sur lui est une obligation communautaire ou « exonératoire » (fardu kifâya) : si un (ou des) membre de la communauté l'accomplit (il aura seul sa récompense de la part de Dieu) mais toute la communauté se trouvera exonérée et ne sera pas châtiée par Dieu. Par contre, si personne ne l'accomplit, toute la communauté sera responsable et s’exposera à la sanction de Dieu.
Ibn Abî Zayd Al-qirawani Al-maliki (m 386H) dit dans sa Risâla, chapitre 20:
Des pratiques relatives à l’agonisant (muh’tad’ar) et du lavage (ghusl) du mort, de son enveloppement dans un linceul (kafan), de son embaumement (tah’nit’), de son transport (h’aml) et de son inhumation (dafn).
Il est recommandable de tourner l’agonisant vers la qibla et de lui fermer les yeux quand il a trépassé. On dit auprès de lui, comme pour la lui dicter, la formule : "Il n’y a nulle autre divinité qu’Allah", au moment où il meurt. S’il est possible qu’il soit en état de pureté, ainsi que ce dont il est couvert, cela est préférable. Il est recommandable que la femme qui a ses menstrues et les personnes en état d’impureté ne l’approchent point. Un certain savant admet [et même recommande] qu’on lise à son chevet la sourate yâ-sîn (s. 36).
Il n’est pas inconvenable de répandre des larmes à ce moment-là. Mais une patience pleine de dignité et une noble résignation sont plus méritoires pour qui a assez de force d’âme pour cela. Il est interdit de pousser des cris et des lamentations (et de déchirer les habits):
Abu Burda a raconté: quand Abu Mussa Al Ach'ari s'est senti mal puis est tombé malade, il s'est évanoui; alors que sa tête reposait sur le giron de sa femme, celle-ci, prise de panique, commença à se lamenter d'une voix lancinante. Or Abu Mussa ne pouvait pas lui parler pour l'en empêcher.
Lorsqu'il reprit connaissance, il lui dit: <<Je me dégage de toute responsabilité, comme le Messager d'Allah (paix et salutation sur lui) s'est dégagé, disant: "Je me dégage de toute responsabilité vis-à-vis de celle qui se lamente, de celle qui se rase les cheveux, et celle qui se déchire les habits!">>
Abu Mussa Al Ash'arî a raconté que le Porphète (paix et salutation sur lui) a dit:
<<je me dégage complètement de celle qui se lamente à voix hautes (<<as-sâliqa>>), de celle qui s'arrache les cheveux ou les rases (<<al-sâliqa>>), ainsi que de celle qui se déchire les vêtements en signe de deuil (<<ash-shâqa'>>)!>> rapporté par Al bukhari et Muslim.
Par contre les larmes sont admises comme signalé:
Ibn 'Umar (ra) a rapporté que le Prophète (paix et salutation sur lui) rendit visite à Sa'd Ibn 'Ubâda (qui était agonisant), en compagnie de Abd ar-Rahman Ibn 'Awf, Sa'd Ibn Abi Waqqas et 'Abd AL-lah Ibn Mas'ud (qu'Allah soit satisfait d'eux tous). Le Prophète (paix et salutation sur lui) pleura. Lorsque ceux qui étaient présents le virent en larmes, ils furent affligés, eux aussi, pleurèrent. Le Prophète(paix et salutation sur lui) dit:
<<Est-ce que vous m'entendez? Allah ne châtie pas le mort pour les larmes versées, ou pour un coeur attristé; mais il châtie ou se montre Clément à cause de cela ( et le Prophète montra sa langue).>> rapporté par Al-Boukhari et Muslim
De même, Usama Ibn Zaid a rapporté que lorsque le Messager d'Allah (paix et salutation sur lui) pleura en visitant Sa'd, ce dernier lui demanda:
-<<Qu'est-ce que cela ? Ô Prophète de Dieu!>>
Le Prophète lui répondit:
-<<C'est une clémence que Dieu a logée dans le coeur des fils d'Adam. Et en vérité, Dieu n'a de clémence qu'envers les cléments d'entre Ses serviteurs.>> rapporté par Al-boukhari et Muslim.
Il n’y a point de limite pour le lavage du mort. Ce que l’on doit avoir en vue c’est [simplement] de le rendre propre. On le lavera un nombre de fois impair avec de l’eau et du lotus. A l’eau du dernier lavage, on ajoutera du camphre. On couvrira ses parties honteuses; on ne lui coupera pas les ongles et on ne lui rasera pas les cheveux. On lui pressera le ventre avec ménagement. Il est recommandable, mais non obligatoire, de pratiquer sur la dépouille mortelle les ablutions rituelles de la prière. Il est mieux de placer le cadavre sur le flanc pour le laver. Mais on a toute latitude pour le placer dans la position assise.
Il est bon que l’époux survivant lave son conjoint mort, même s’il se trouve autres personnes pour le faire. Pour la femme qui meurt en voyage, hors de la présence d’autres femmes ou d’autres hommes qui sont ses parents au degré prohibé, un homme parmi les présents lui frottera le visage et les mains (jusqu’aux poignets uniquement) avec du sable (tayammum). Si c’est un homme qui meurt, les femmes lui frotteront avec du sable le visage et les mains jusqu’aux coudes (tayammum), s’il ne se trouve point avec elles d’homme qui puisse le laver, ni de femme qui soit sa parente au degré prohibé. Au cas où il se trouve une parente, cette femme parente lavera le mort et couvrira les parties honteuses de ce dernier. Si la morte était en compagnie d’un parent au degré prohibé, celui-ci la lavera au-dessus d’une étoffe recouvrant entièrement le cadavre.
Il est recommandable d’envelopper le mort dans un nombre impair de vêtements formant un linceul : trois ou cinq ou sept. Le vêtement dit uzra, la tunique (qamîç) et le turban (‘imâm a) que l’on met au mort sans compter dans ce nombre impair. Le Prophète ( qu’Allah répande sur lui Ses bénédictions et lui accorde Son salut) fut enroulé selon les règles dans trois pièces d’étoffe blanche de Sah’oûrl [Yémen].
Il est bon de mettre au mort une tunique (qamîç) et un turban . Il convient de le parfumer avec des aromates qui seront mis entre les étoffes formant linceul ainsi que sur son corps et sur les parties de celui-ci qui servent à la prosternation.
On ne lave pas le corps du martyr tué au combat et on ne fait pas la prière sur lui. On l’inhume avec ses vêtements. Mais on fait la prière sur celui qui s’est donné la mort et sur celui que l’imâm [khalife] a mis à mort à titre de peine légale ou de talion; cependant, ce n’est pas l’imâm qui fera la prière sur lui.
On ne suit pas le mort avec un encensoir et il vaut mieux marcher à pied devant le convoi funèbre. On place le mort dans son tombeau sur le côté droit et l’on dresse au-dessus de lui des briques en terre battue. Celui qui procède [ou assiste] à l’inhumation dit alors : "O mon Dieu, notre compagnon est devenu ton hôte, il a laissé derrière lui ce bas monde et il a besoin de ce que Tu détient [Ta miséricorde]. O mon Dieu, raffermis son langage, lors de l’interrogatoire. Ne lui inflige pas, dans son tombeau, une épreuve qu’il ne pourrait supporter. Fais-le rejoindre son Prophète Mohammad, qu’Allah répande sur lui Ses grâces et lui accorde le salut ! ».
Il est blâmable de construire au-dessus des tombeaux (de personnes non distinguées par une haute moralité) et de les blanchir avec du plâtre ou de la chaux.
Le musulman ne lavera pas le corps de son père, si celui-ci est un négateur (Kâfir); il ne le mettra pas dans son tombeau ( Il laissera ce soin aux coreligionnaires du père ) à moins qu’il ne craigne qu’il reste à l’abandon. En ce cas, qu’il le mette en terre.
Pour le fait d'assister aux funérailles d'un non musulman, voir les détails ici:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/Que-faire-lors-du-deces-de-parents-catholiques_m37546.html
Le lah’d est préféré au chaqq ( Le chaqq, c’est le fond de la cavité verticale du tombeau. Il est plus étroit que l’orifice de ce dernier) par les docteurs. Le lah’d est une excavation pratiquée sous le bord dans la paroi du tombeau, orientée vers la qibla. Mais on ne préfère le lah’d au chaqq que si le sol est dur, ne s’éboule pas et ne s’effrite pas. C’est ce mode d’inhumation dans le lah’d qui a été pratiqué par l’Envoyé (paix et salut sur lui).
2. La prière sur le mort musulman (Salât Al-janâza)
Il en est de même pour le fait de s'occuper des funérailles du défunt musulman.
Voici comment l'accomplir:
Il faut que le mort appartienne à la religion islamique et qu'il soit lavé au préalable.
Cas particulier : le martyr musulman tué dans le combat contre les mécréants : on ne doit ni le laver ni faire de prière sur le mort pour lui et il est enterré comme ça avec ses vêtements…
Les obligations de la prière sur le mort (salât al-janâza) (comme le précise entre autre Ibn 'Ashir) sont: 1-l'intention, 2-Toutes les takbîrât (4 takbîrât y compris la takbîrat al-ihrâm),3-la position debout du début jusqu'à la fin de cette prière (sauf impossibilité),4-Un Du'a pour le mort après chaque takbîrat y compris après la dernière takbîrat et 5-le Salâm après la quatrième Takbîrat.
Voici le détail de cette prière:
1. Elle se fait en position debout (pas de rukû' ni de Sujûd)
2.Elle se fait à voix basse pour tout le monde: sauf l'Imam qui prononcera les Takbîr et le Salam à haute voix : pour faire entendre ceux qui sont dirigés.
3. L'Imam se met derrière la dépouille mortelle: vers le milieu du corps si c'est un homme, si c'est une femme: il se mettra du côté des épaules.
4. L'intention (an-niyya).
5. Takbîrat Al-Ihrâm (Allahu Akbar) en levant les mains jusqu'aux épaules ou jusqu'aux oreilles.
6. Il est préférable de réciter le Du’â à voix basse et de le commencer par louer Dieu (en disant par exemple: al-hamdu lillâhi) puis prier sur le Prophète (paix et salut sur lui) puis ensuite faire le Du'â pour ce mort (le minimum du Du'a est de dire: 'Allahumma Ighfir Lahu'): il n’ y a pas de formule précise qui est préférable chez nous…
L’Imâm Mâlik préfère dans son Muwattaa le Du'a relaté par Abû Hurayra:
'Allahumma Inna hu 'abduka wa bnu 'abdika wa ibnu amatika kâna yashhadu an-lâ ilâ ha Illa anta wahdaka lâ sharîka laka wa anna muhammadan 'abduka wa rasûluka wa anta a'lamu bihi,allahumma in kâna muhsinane fa zid fî ihsânih wa in kâna musîane fa ta jâwaz 'an sayyiâtihi, allahumma lâ tahrimnâ ajrahu wa lâ taftinnâ baadahu'
اللهم إنه عبدك وابن عبدك وابن أمتك كان يشهد أن لا إله إلا أنت وأن محمدا عبدك ورسولك وأنت أعلم به اللهم إن كان محسنا فزد في إحسانه وإن كان مسيئا فتجاوز عن سيئاته، اللهم لا تحرمنا أجره ولا تفتنا بعده
Si le défunt est une femme: le Du'â sera:
'Allahuma Innahâ amatuka wa bintu 'abdika wa bintu amatika kânat tashhadu an-lâ ilâ ha Illa anta wahdaka lâ sharîka laka wa anna muhammadan 'abduka wa rasûluka wa anta a'lamu bihâ,allahumma in kânat muhsinatan fa zid fî ihsânihâ wa in kânat musîatan fa ta jâwaz 'an sayyiâtihâ, allahumma lâ tahrimnâ ajrahâ wa lâ taftinnâ baadahâ'
7.Puis on fait une deuxième Takbîrat (Allahu Akbar) et on refait la louange à Dieu, la prière sur le Prophète et le Du'â.
Puis une troisième de la même façon avec le Du'â et une quatrième et dernière Takbîrat pareille avec le Du'a.
8.Enfin l'Imam fait un salam à droite (As-salâmu ‘alaykum) et les gens dirigés feront de même (sans faire de deuxième salam à gauche)
Voir pour les arabisants :
http://www.habous.gov.ma/ar/nBox_Content.aspx?id=258&Box=2
Ibn Abî zayd Al-qirawani Al-maliki (m 386 H) dit dans sa Risâla chapitre 21:
De la prière sur la civière portant le mort (janâza) et sur l’invocation en faveur du mort.
Le takbîr sur la civière portant le mort consiste en quatre formule Allah akbar. L’imâm élève les mains en prononçant la première formule et il peut aussi le faire sans inconvénient pour chacune d’elles. S’il le veut, il fait l’invocation après avoir dit chacune des quatre formules, puis il dit le salut final ou, s’il veut, il dira incontinent le salut final après la quatrième formule. Si le mort est un homme, l’imâm se tiendra à la hauteur du milieu du corps du défunt; Pour une femme, il se tiendra à la hauteur des épaules.
Le salut final dans cette prière consiste en une seule formule prononcée à voix très basse par l’imâm et par les assistants.
La prière sur le mort procure une récompense divine d’un qîrât. La présence à son inhumation aussi un qîrât, ce qui équivaut à une récompense égale au poids du mont Uh’ud (Uh’ud : Montagne du H’ijâz, à l’ouest de Médine. L’armée du Prophète y fut battue par les Mekkois en l’an 3 de l’Hégire (625 de J.-C.) ).
Dans l’invocation que l’on fait sur le mort, on n’est pas tenu par des formules précises et on a toute latitude à cet égard. Parmi les invocations recommandées dont on fait mention à ce sujet, figure celle-ci : dire d’abord un takbîr, puis ces mots: " Louange à Allah qui a fait mourir et qui a fait vivre ! Louange à Allah qui ressuscite les morts ! A Lui la majesté, la grandeur, la souveraineté, la puissance et l’élévation. Il est Tout-Puissant. O mon Dieu, répands Tes grâces sur Mohammad, sur la famille de Mohammad, de même que Tu as répandu Tes grâces, Ta miséricorde et Ta bénédiction sur Ibrahim et la famille d’Ibrahim dans l’univers que Tu as créé. Tu es digne de louange et de gloire. O mon Dieu, ce mort est Ton serviteur, le fils de Ton serviteur, fils de Ta servante. C’est Toi qui l’as créé et lui a permis de vivre. C’est Toi qui l’as fait mourir et c’est Toi qui le ressusciteras. Tu connais mieux que personne son for intime et son comportement extérieur. Nous venons à Toi en intercesseurs en sa faveur. Fais droit à notre intercession pour lui. O mon Dieu, nous cherchons protection pour lui dans Ta ferme promesse à son égard, car Tu tiens Ta parole et Tes engagements. O mon Dieu, garde-le de toute faiblesse lors de l’interrogatoire du tombeau, préserve-le du dur châtiment de l’enfer ! Pardonne lui, fais lui miséricorde, exempte-le des tourments, réserve-lui un généreux accueil, élargis-lui l’entrée, lave-le avec de l’eau, de la neige et de la grêle; purifie-le de ses fautes comme l’étoffe blanche est purifiée de toute saleté. Donne-lui en échange une meilleure demeure que la sienne, une famille meilleure que la sienne, une épouse meilleure que la sienne. O mon Dieu, s’il a fait le bien, augmentes-en la récompense; s’il a fait du mal, montre-Toi indulgent à son égard ! O mon Dieu, il est devenu Ton hôte et Tu es le meilleur des hôtes. Lui il a besoin de Ta miséricorde, mais Toi, Tu peux Te passer de le châtier. O mon Dieu, affermis ses paroles quand il sera interrogé ! Ne lui inflige point, dans son tombeau, des épreuves qu’il ne pourrait point supporter ! O mon Dieu, ne nous prive point de la récompense que Tu lui donneras et fais que rien ne nous détourne de Toi après lui !".
C’est là ce que l’on doit dire après chaque takbîr. Cependant, après le quatrième on dira : " O mon Dieu, pardonne à nos vivant et à nos morts, à nos présents et à nos absents, à ceux d’entre nous qui sont jeunes ou âgés, du sexe masculin ou du sexe féminin. Tu connais nos agissements divers et la demeure qui nous est réservée. Pardonne à nos parents et à ceux qui nous ont précédés dans la foi, aux musulmans et aux musulmanes, aux croyants et aux croyantes, vivants ou morts! O mon Dieu, celui d’entre nous que Tu as fais vivre, fais-le vivre dans la foi ! Celui que tu reçois dans ton sein, reçois-le alors qu’il est musulman ! Rends-nous heureux par la rencontre ! Purifie-nous pour la mort ! Rends-la bonne pour nous et mets-y notre repos et notre joie ! ". Après quoi on dit le salut final.
Si c’est une femme qui est morte, on dit : " O mon Dieu, elle est ta servante... ". Puis on continue l’invocation ci-dessus en employant le féminin. Mais, on ne dit pas : " O mon Dieu, donne-lui en échange un époux meilleur que le sien, parce qu’il se peut qu’elle soit au paradis l’épouse de celui qui fut son dernier mari en ce bas monde* "
[*Mais ce n’est pas certain : elle peut en effet être morte après avoir eu plusieurs maris consécutifs. Elle sera attribuée à l’un d’eux sans qu’on puisse préciser lequel. Mais si elle n’a eu qu’un mari, elle sera certainement son épouse au Paradis.]
Les femmes au Paradis sont spécialement affectées à leurs époux et ne veulent point en changer.
Il est recommandé de faire sur plusieurs morts à enterrer une seule et même prière. L’imâm se met alors à côté des morts du sexe masculin, s’il y a également des femmes à enterrer. S’il n’y a que des hommes à enterrer, le défunt le plus méritant sera celui auprès duquel l’imâm se placera; derrière, se trouveront les civières des morts et des enfant impubères, tournées vers la qibla. On peut aussi sans inconvénient les mettre tous sur un seul même rang, le défunt le plus méritant étant le plus rapproché de l’imam.
Pour l’inhumation de plusieurs morts dans un même tombeau, on mettra le défunt le plus méritant dans la direction de la qibla.
Quand un mort est enterré sans qu’on ait dit des prières sur lui et qu’il a déjà été recouvert par la terre, on prie sur le tombeau. On ne fait pas la prière deux fois sur le même mort.
On prie sur le corps dont la majeure partie subsiste. Mais il y a divergence d’opinion pour savoir si l’on doit faire cette prière s’il ne subsiste du corps qu’une main ou un pied.
Si le mort est absent:
Chez les malikites et hanafites: on ne peut pas faire cette prière pour l'absent et le cas de la prière sur le mort faite par Le Prophète (paix et salut sur lui) sur le roi An-nashâshî (Négus) est considéré chez eux spécifique à ce personnage et pour le Prophète (paix et salut sur lui).
Chez les shafiites et hanbalites oui à des conditions parmi lesquelles (pour certains) que cette personne qui est morte soit une personnalité d'utilité public pour les musulmans comme un grand savant musulman....
Ou (pour les shafiites) si cette personne est morte dans une terre lointaine (de Kufr) où il n' y avait personne pour faire cette prière sur lui et si vous étiez née (et capable de prier) quand il est mort: exemple: si vous avez 20 ans et que la personne est morte il y a 30 ans: non
S'il s'agit d'une interruption accidentelle de la grossesse:
si cet enfant est né vivant (il a crié par exemple): oui on le lave (Ghusl) et on fait la prière de Janâza sur lui, sinon non (ni Ghusl ni prière de janâza).
Néanmoins, dans tous les cas, il est mis dans le linceul et enterré.
NB: si la femme en question a mis au monde l'enfant à un stade avancé (non pas embryon qui n'a pas de membre et qui n'est pas arrivé au stade de créature vivante) où on voit une partie de l'enfant (comme un doigt ou des cheveux ou un ongle) elle est considérée en état de lochies, elle prendra en compte cela jusqu'au séchage.
Les lochies veulent dire en arabe An-nifâs: il s'agit de l'écoulement(sanguin) post-natal après l'accouchement:
voir à ce propos:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/La-duree-des-lochies-Nifas-Ce-qu-elles-empechent_m42925.html
3. Pour le petit enfant défunt
De l’invocation pour le petit enfant (t’ifl) défunt, de la prière à faire sur sa dépouille et du lavage de celle-ci.
On proclamera d’abord la louange d’Allah, qu’il soit béni et exalté ! On demandera à Dieu de répandre Ses grâces sur Son Prophète Mohammad, faveurs et bénédictions divines sur lui ! Après quoi on dira : " O mon Dieu, il est Ton serviteur, le fils de Ton serviteur et le fils de Ta servante. C’est Toi qui l’as créé et lui as permis de vivre. C’est Toi qui l’as fais mourir et c’est Toi qui le ressusciteras. Fais qu’il soit pour ses parents comme un gage fourni à l’avance et une réserve, comme une préparation et comme une récompense. Donne-lui du poids dans leurs balances. Fais que, grâce à lui, leur récompense soit grande. Ne nous prive, ni eux ni nous, de la récompense [due à sa perte]. Ne nous induis en tentation, ni eux ni nous, après son décès. O mon Dieu, fais-le rejoindre les pieux prédécesseurs [des enfants] des croyants sous la garde d’Ibrahim. Donne-lui en échange une demeure meilleure que la sienne. Fais-lui grâces de la séduction [lors de l’épreuve] du tombeau et épargne-lui les tourments de l’Enfer!".
On prononcera ces paroles après chaque takbîr. Après le quatrième, on dira : " O mon Dieu, pardonne à nos anciens et à nos devanciers et à ceux qui nous ont précédés dans la foi ! O mon Dieu, ceux d’entre nous que Tu as fais vivre, fais-les vivre dans la foi ! Ceux d’entre nous que Tu reçois dans Ton sein, reçois-les alors qu’ils sont musulmans ! Pardonne aux musulmans et aux musulmanes, aux croyants et aux croyantes, vivants ou morts ! ". Après quoi, on dira le salut final.
On ne prie point sur l’enfant (nouveau-né) décédé sans avoir vagi à la naissance. Un tel enfant n’est ni héritier, ni successible.
Il est blâmable d’enterrer un enfant mort-né (siqt’) dans les habitations.
Il n’y a pas d’inconvénient à ce que les femmes lavent la dépouille de l’impubère mâle âgé de six ou de sept ans. Mais les hommes ne laveront pas la fillette impubère. Il y a divergence d’opinions s’il s’agit d’une fillette qui n’est pas encore en âge de provoquer le désir sexuel. Pour nous, il est préférable de maintenir l’interdiction, même dans ce cas.
S'il s'agit d'une interruption accidentelle de la grossesse:
On ne prie point sur l’enfant (nouveau-né) décédé sans avoir vagi à la naissance. Un tel enfant n’est ni héritier, ni successible.
Il est blâmable d’enterrer un enfant mort-né (siqt’) dans les habitations.
si cet enfant est né vivant (il a crié par exemple): oui on le lave (Ghusl) et on fait la prière de Janâza sur lui, sinon non (ni Ghusl ni prière de janâza).
Néanmoins, dans tous les cas, il est mis dans le linceul et enterré au cimetiére.
NB: si la femme en question a mis au monde l'enfant à un stade avancé (non pas embryon qui n'a pas de membre et qui n'est pas arrivé au stade de créature vivante) où on voit une partie de l'enfant (comme un doigt ou des cheveux ou un ongle) elle est considérée en état de lochies, elle prendra en compte cela jusqu'au séchage.
Les lochies veulent dire en arabe An-nifâs: il s'agit de l'écoulement(sanguin) post-natal après l'accouchement:
voir à ce propos:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/La-duree-des-lochies-Nifas-Ce-qu-elles-empechent_m42925.html
4. Autres sujets liés:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/Statut-de-la-Visite-des-tombes_m45383.html
*Suivre le cortège funébre:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/Suivre-le-cortege-funebre_m45384.html
*Assister aux funérailles d'un non musulman:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/Que-faire-lors-du-deces-de-parents-catholiques_m37546.html
*Comment faire lorsqu'un musulman meurt dans un pays non musulman où il n' y a pas de cimetière musulman?:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/enterrment-d-un-musulman-dans-un-cimetiere-non-musulman-et-visite-des-tombes-des-non-musulmans_m40606.html
*La lecture du Coran et autres actions du bien atteignent-elles le défunt en mérites?:
http://www.doctrine-malikite.fr/forum/La-lecture-du-Coran-et-autres-actions-du-bien-atteignent-elles-le-defunt-en-merites_m50547.html