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Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

Que nos intentions soient purement pour Allah seul.

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'L'effort que tu déploies pour obtenir ce qui t'est garanti'

Lundi 23 Mars 2009

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Ibn 'atallah, Hikma 5

' L’effort que tu déploies pour obtenir ce qui t’est garanti, et ta négligence à t’acquitter de ce qui t’est demandé, montrent l’obscurcissement de ta clairvoyance '.


Le Sheikh Ahmed Ibn 'Ajiba dans ses commentaires à propos de cette sagesse explique que l'oeil du coeur perçoit les allusions spirituelles et voit l'eternel tandis que l'oeil physique perçoit uniquement les réalités physiques sensorielles et voit seulement ce qui est temporel.

Puis, quand l'amour interieur et l'adoration exterieure du serviteur de Dieu pour son créateur atteignent un degré élevé, alors la lumière de l'oeil du coeur s'accroit jusqu'à dépasser et recouvrir la lumière de la vue exterieure, à ce moment là le serviteur ne perçoit plus qu'avec l'oeil du coeur et ne voit donc que la lumière éternelle et les allusions spirituelles.

Par contre, à l'inverse quand le serviteur est occupé exterieurement qu'aux choses de ce bas monde et que son coeur devient attaché à ces choses terrestre, alors la lumière de sa vue exterieure s'accroit et vient éteindre la lumière que perçoit l'oeil de son coeur, et il ne voit à ce moment là plus que les réalités physiques qui l'éblouit et deviennent de plus en plus importantes pour lui et s'y attache jusqu'à déployer des efforts et consacrer toute son énergie pour ceux qui lui est garanti concernant les biens de ce bas monde, et fini par négliger jusqu'à abandonner ce qui lui est demandé par son Seigneur.

Le Sheikh Ahmed Ibn 'Ajiba nous met en garde contre cette attitude :

'Déployer des efforts pour ce qui est garanti est complètement blâmable, que ce soit en action ou en paroles, lorsque l’on désire (par exemple) hâter l’obtention d’une chose par des supplications ou par tout autre moyen.

C’est là ce qui est indiqué dans la hikma suivante :

Hikma 6
' Que le délai mis à t’accorder ce que tu as demandé par des prières insistantes ne cause pas ton désespoir : l’exaucement de tes prières t’es garanti pour les choses qu’Il a choisi de t’accorder, et non pas pour celles que tu as choisies pour toi même; et elles te seront accordées au moment où Il le veut, et non pas au moment que tu souhaites. '

Mardi 24 Mars 2009

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Pour avoir une biographie du Sheykh Ibn 'Atâ Allah al-iskandarî, cliquez ici

On présente ici une brève biographie de l'Imâm Ahmed Ibn 'Ajîba Al-hasanî:

Le grand savant sunnite malikite marocain Ahmad Ibn ‘Ajiba (surnommé Abû Al-'abbâs) est né en 1747 à A'jabîsh dans la tribu d'Anjara, village situé dans les montagnes avoisinant la ville de Tétouan au nord du Maroc à environ 10 Km de la méditérannée.

Sa généalogie remonte à Sidna Al-hasan, fils de Sidna 'Ali et Fatima fille du Prophète (paix et salut sur lui).
Il montre très tôt des prodiges de sainteté et un vif intérêt aussi bien pour les sciences de la Loi (Shari’a) que pour le soufisme. Il eut d'éminents maîtres en loi islamique.
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages religieux et de poèmes, il réalise également un commentaire du Coran et de Hadiths, des recueils de théologie et de soufisme. Il est l’auteur du précieux recueil d’interprétations des sagesses(Hikam) d'Ibn 'Atâ Allah disponible en français : « Iqâz al-himam fî sharh al-hikam ».
L'ouvrage le plus marquant de l'Imâm Ahmed Ibn-Ajiba, une des références en matière de commentaire sunnite du Saint-Coran, est son oeuvre : « al-bahr al-madîd fî tafsîr al-qurân al-majîd » « البحر المديد في تفسير القرآن المجيد »
Cet ouvrage utile et précieux qu’on conseille vivement est en cours de traduction en français.

Ibn 'Ajîba fut le défenseur des soufis sunnites par sa plume et son grand savoir en science juridique et en science du Coran: il était juge (jurisprudence malikite avec une grande connaissance des trois autres écoles sunnites), muftî et grand théologien...

A l’âge de quarante huit ans il fait la connaissance à Fès du maître Moulay al-Arbi Al-Darqawi (1743-1823), l’homme qui deviendra son guide spirituel (murshid). Ahmad Ibn ‘Ajiba grand savant et jurisconsulte, était alors titulaire de plusieurs chaires d’enseignement dans les mosquées et les écoles (medersas) de Tétouan mais après cette rencontre il tournera le dos aux honneurs de la vie mondaine et se consacrera exclusivement à la voie spirituelle. Ce geste lui vaudra les foudres de l’orthodoxie locale et principalement des doctes Ulémas qui le persécuteront.
Ayant obtenu gain de cause, il partira se réfugier dans la campagne où il mourra de la peste en 1809 quand il était en visite vers son Sheykh Al-bouzidî. Ahmad Ibn ‘Ajiba fut entérré dans un premier temps au petit village de Ghumâra puis transporté plus tard à Tétouen.

Avec Sidi Muhammad Al-harrâq, il est considéré comme la plume du soufisme contemporain du Akhlâq, c'est à dire du soufisme basé sur le Coran et la Sunna, qui n'est autre que la station de l'excellence (Ihsân) en Islam.
Ibn 'Ajîba dit dans son livre Al-Mi'râj: '...le but du soufisme est la purification intérieure des vices et l’embellissement intérieur par toutes les vertus ; ou l’effacement de la créature, qu’elle soit éperdue dans la vision (shuhûd) de la Vérité (Dieu : Al-Haqq), ou qu’il y ait retour vers le monde manifesté (al-athar) ; son début est science, son milieu action et sa fin don (de la part de Dieu) .'

Les ouvrages d'Ibn 'Ajîba sonnent une réforme profonde vers le soufisme du bon comportement et de la droiture (Istiqâma).


Quelques références :

• Al-a'lâm de Az-zarkalî 1/245
• Shajarat an-nûr az-zakiyya de Hasan Al-Kouhen page 164
• Jean Louis Michon, Le soufi marocain Ahmad ibn Ajība (1746-1809) et son Mi'rāj, 1990.
• Jean-Louis Michon, L’Autobiographie (Fahrasa) du Soufi marocain Ahmad Ibn ‘Ajñba (1747-1809), Leyde, 1969.
• Voir ici un article traduit de son commentaire d’un verset coranique sur la différence :
http://www.doctrine-malikite.fr/La-gestion-du-conflit-ou-de-la-difference-selon-le-Coran_r42.html

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