Tout animal consommable par le musulman qui a été égorgé rituellement : est pure en entier (suite à cette Dhakât) (membres,peaux...)

Il n'y a aucune divergence aussi entre les fuqahâ' sur l'impureté du cuir des animaux morts avant le tannage. [...] Ils divergèrent sur sa purification grâce au tannage.

Il y a presque une unanimité pour considérer la peau du porc comme Najis même après tannage ainsi que celle du chien.
Ceci selon le verset 145 de la Sourate Al-an'âm(6) : où il est déclaré que le porc est considéré comme « rijs » (impure et souillé) :
« Dis : « je ne trouve pas dans ce qui m'a été révélé d'interdit à aucun mangeur d'en manger si ce n'est une bête morte, un sang répandu, une chair de porc (ce sont là des choses impures) ou quelque sacrifice visant autre que Dieu. Celui cependant qui y est contraint par nécessité, sans y être poussé par quelque désir et sans en dépasser ses besoins, ton Seigneur, dans ce cas, est parfaitement absoluteur et miséricordieux »

Seuls Abû Dâwud et Abû Yûsuf pensent que le tannage influent aussi sur la peau du porc (voir Ad-dhakhîra tome I page 165).
On narre aussi selon Suhnûn et Ibn Abd Al-Hakam parmi les malikites que le cuir de tous les animaux se purifie par tannage et même le cochon.

Mâlik (et les malikites dans leur version la plus connue) dit que la peau d'une bête morte ne peut pas devenir pure par le tannage (dabgh), Ahmed Ibn Hanbal partage avec lui cette version : donc pour les peaux des bêtes mortes (jîfa) et du porc: on ne peut pas vendre leur peau ou prier (avec ou sur elle) même après tannage…
Ibn Abî Zayd dans sa Risâla chapitre 29 nous dit :
« On peut utiliser la peau de la bête morte sans immolation canonique, si elle a été tannée, mais on ne pourra prier dessus ni la vendre. »

Ne peut pas être vendu aussi les détritus des animaux interdits à la consommation,ceux du cheval (qui est interdit à la consommation pour les malikites),du renard, du loup, du chat (qui sont eux makrûh(détestables) à consommer chez les malikites) et j'en passe…
(voir Al-Fiqh ‘alâ al-madhâhin al-arbaa d'al-jazîrî Tome II page 208 : bâb bay'a an-najis wa al-mutanajjis).

Selon les shâfi`ites et les Hanafites - et une opinion selon l'imâm Ahmad au sujet des animaux dont on peut consommer la viande - que le tannage purifie le cuir des animaux morts que la consommation de leur viande soit licite ou non. Ainsi, pour tous, le cuir de tous les animaux morts se purifie par le tannage à l'exception du cochon(porc) car il est impur en soi.
Les shâfi`ites ont également excepté le chien, et Muhammad parmi les Hanafites a excepté l'éléphant.

Pour prouver la purification des cuirs par le tannage, plusieurs hadîth ont été avancés par ces savants.

Ils ont également avancé des arguments rationnels à savoir que le tannage supprime la raison de l'impureté i.e. l'humidité et le sang (de la bête morte ). Ainsi le tannage est pour le cuir ce que le lavage est pour un vêtement…

Quant à l'exception du porc, cela est du au fait qu'il est impur en lui-même comme indiqué, toutes ces partie sont impures qu'il soit vivant ou mort. Son impureté n'est pas due au sang ou à l'humidité alors que c'est le cas pour les autres animaux morts.
Il est utile de signaler que les malikites considère la salive du chien et du porc vivants comme propre et pure: car il considère toute créature vivante comme pure en soi.

Les Hanafites ont avancé comme argument en faveur de la purification du cuir de chien par tannage par la portée générale des hadîths concernant ces sujets. Pour eux, le chien n'est pas impur en soi selon l'opinion la plus authentique. Il en est de même pour l'éléphant chez Abû Hanîfa et Abû Yûsuf.

On narre selon Suhnûn et Ibn Abd Al-Hakam parmi les malikites que le cuir de tous les animaux se purifie par tannage et même le cochon.

Chez les malikites: les parties non animées par la vie auparavant chez l'animal comme la laine, les poils des plumes et les poils restent pures même après sa mort.
Même les poils du porc sont purs et ne sont pas une souillure.
(voir al-Fiqh 'alâ al-madhâhib al-arbaa' d'Al-jazîrî tome I page 13)

Ibn Abî Zayd dans sa Risâla chapitre 29 nous dit :
« Il est permis d’utiliser la laine et les poils de la bête morte sans immolation canonique et tout ce qu’on pouvait extraire d’elle (sans douleur) lorsqu’elle était en vie ; il est préférable pour nous les malékites de laver tout cela.
On ne pourra cependant utiliser ses plumes, ses cornes, ses onglons ou sabots ou ses canines. L’utilisation des défenses d’éléphants est non souhaitable, bien qu’il y ait divergence sur cela »

Il est utile de citer le verset suivant (qui fait référence pour les malikites):
« De leurs laines, de leurs poils et leurs crins (Il vous a fait) un mobilier et autres sources de jouissance pour un certain délai » Sourate 16, verset 80.