Réfutation de la fondation Al-Kawakibi et de ceux qui la soutiennent

Avec tout le respect imposé par l’islam dans nos débats et en utilisant notre liberté de répondre que personne ne peut nous retirer, avec des mots simples et sans excès on répond par la force d’Allah et son Soutien :
Al-kawakibi était un personnage né dans un contexte difficile et trouble, le panarabisme qu’il a prôné est mort né, puisque le Coran et la tradition nous rappelle notre égalité et nous interdit la division : « …pas de privilège d’un arabe sur un non arabe, ni d’un non arabe sur un arabe, si ce n’est par la piété » (cf Hadîth) et qu’on n’a pas de tribalisme (‘asabiyya) dans cette belle religion !

Ensuite, « cette mauvaise innovation » de vouloir réformer l’islam à travers la dite fondation pour plaire à l’occident à tout prix, est une initiative dangereuse qui ne vise que la division des musulmans , s’attaquer à leur foi et faire douter les ignorants de leurs sources scripturaires (Coran et sunna)…Cela sert bien sûr parfaitement « les gardiens du temple » qui veulent vider l’islam de son contenu en prétextant la lutte contre l’extrémisme !

Nous avons lutté et nous continuons à lutter contre l’extrémisme et nous considérons que l’extrémisme libéraliste doit être également réfuté au même titre que l’extrémisme littéraliste.
L’islam est la religion du Juste Milieu (Wasat) en dogme comme en pratique.

Certains membres de cette fondation s’ingénient par la magie de la rhétorique et le pouvoir de l’éloquence à faire croire que le Coran est de source douteuse ! Ou encore que la sunna est, on cite, « Zaniyya »…
Avant de vouloir réfuter, nous avons fait un travail de terrain pour écouter par nous même ces propos et nous n’avions en aucun cas céder à des rumeurs, car notre religion nous impose de vérifier et ne jamais se précipiter dans le jugement !
C’est notre devoir désormais de montrer à nos frères et sœurs le danger de ces personnages et la stérilité de leur démarche.

A la question posée par les journalistes : est ce que l’islam doit être réformé ? nous avons répondu, NON, ce sont certains musulmans qui doivent en toute humilité comprendre mieux leur religion et se rapprocher des savants fiables et indépendants pour mieux apprendre et éviter les chemins glissants des sectes, des réseaux sociaux et d’internet. Donc c’est nous qui devons être réformés et non l’islam !

Enfin prétendre que le Coran est douteux c’est ignorer son histoire et les circonstances de sa révélation, c’est manquer de respect à nos pieux prédécesseurs à leur fiabilité et à leur scrupule…
Sans entrer dans les détails, il suffit de rappeler que le Coran a été compilé (rassemblé) d’abord sous les ordres d’Abou Bakr (le premier Calife) à partir essentiellement des feuillets qui se trouvaient chez les épouses du Prophète et qui ont été écrit de son vivant en sa présence et en direct par les scribes de la révélation. On rappelle enfin que le codex (Moushaf) d’Ibn Masoud ne contredit pas le Moushaf connu de nos jours comme l’a démontré nos pieux savants qui nous ont précédé, il y a uniquement les deux dernières sourates qui n’y figuraient pas pour plusieurs raisons notamment de forme ! Donc prétendre que les compagnons voulaient « cacher » des choses que Ibn Masoud savait en mettant en avant le Moushaf (codex) de Othmane est de la pure diffamation !
Dr Muhammad Hamidoullah, entre autre savant contemporain, mena une étude scientifique comparative entre les trois copies les plus anciennes du Coran, situées à Tashkent en Uzbékistan, à Istanbul en Turquie et à la India Office Library à Londres au Royaume-Uni. Les trois manuscrits « identiques » datent du temps de `Uthmân Ibn `Affân, le troisième Calife musulman. D'après le Professeur Hamîdullâh, les trois manuscrits sont inscrits sur le même type de cuir et remontent à l'époque de `Uthmân. Les tâches de sang retrouvées sur la copie conservée à Istanbul prouvent qu'il s'agit de la copie maîtresse (analyse scientifique à l’appuie pour les dater).

Pour la sunna, la nier est un Koufr, croire qu’elle est entièrement Zaniyya (non authentique) est de la pure ignorance de la discipline des sciences du Hadîth et des réalités historiques !
Certains compagnons ont écrit le Hadîth du vivant même du Prophète…
L'honneur d'avoir transmis le plus grand nombre de tradition parmi les compagnons revient à Abû Hurayra. Un de ses disciples Hammâm ibn Munabbih compila un recueil de traditions (Hadîths) apprises de son maître. Ce recueil a pour titre « Sahîfat Hammâm » et fut incorporé dans le second volume du «al-Musnad » d'Ibn Hanbal. « Sahîfat Hammâm » est la première source écrite qui nous a été transmise bien avant le Muwattaa de Mâlik Ibn Anas (m 179 H). Les travaux sur ce manuscrit unique ont été réalisés par le Dr Muhammad Hamidoullah.

La chaîne de transmission Mutawâthir (rapporté par le groupe de digne de confiance sur le groupe de digne de confiance…) est celle qui présente le plus haut degré d’authenticité, suivi de « khabar Ahâd » (un seul digne de confiance sur un seul digne de confiance…)
Des travaux colossaux ont déjà été fait par nos pieux prédécesseurs qui avaient en plus de la science, la lumière de la foi et du scrupule et qui étaient bien indépendant de toute idéologie ou politique et ne visaient que la Face d’Allah !
Ainsi concernant leurs travaux sur l’isnâd l’investigation avait porté sur l’identité exacte des autorités figurant dans la chaîne de transmission, leur biographie et qualités morales, leur probité, leur bonne mémoire et leur exactitude. Ceci a permis de repérer des homonymies ou de débusquer des incohérences, par exemple si deux transmetteurs placés côte à côte dans une même chaîne ont vécu à des époques différentes.
En fonction des qualités citées plus haut, les transmetteurs ont été classés en huit catégories selon un mérite décroissant depuis le « digne de foi » : thiqa jusqu’à celui dont la transmission est rejetée : «Matrûku-l-hadîth ».
Une fois les différents transmetteurs repérés, une classification des isnâds considérés dans leur ensemble c’est à dire en fonction de la validité globale de la chaîne, a été faite :
*Isnâds ininterrompus.
*Isnâds interrompus quand il manque un ou plusieurs transmetteurs.

Qui sommes-nous -petits pseudos savants contemporains souillés par notre orgueil et notre désir de plaire- pour remettre en cause nos pieux prédécesseurs et la sunna authentique ?!!
On conseille aux musulmans de ne pas se laisser tenter par la rhétorique et la magie de l’éloquence ni par la renommé de certains qui appartiennent à cette fondation pour s’égarer de notre belle religion et commencer à douter de nos fondements et nos valeurs !
Il faut s’occuper de la science utile et apprendre auprès des savants pieux et vertueux qui craignent uniquement Allah loin de vouloir plaire ou briller dans ces circonstances troubles et difficiles !

Et Allah est plus savant
Wa assalam ‘alaykum wa rahmatullah wa barakatuh