Connectez-vous S'inscrire
Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

Que nos intentions soient purement pour Allah seul.

Tout d'abord et avant de commencer on vous invite à lire attentivement la charte du Forum (format PDF, ci-après).

Ensuite voir les nouvelles règles de gestion des forums (format PDF, ci-après).

Un moteur de recherche en bas de chaque forum est à votre disposition afin de consulter les sujets déjà traités.

Le récit extraordinaire d’Al-Khidr et de Moïse (paix sur lui)

Lundi 14 Juin 2010

Version imprimable
[Ignorer]
On va savourer ensemble, le temps de cet article, l'explication détaillée d’une histoire citée dans le Coran, qui contient à la fois sagesses, et sciences subtiles. On partagera ainsi les secrets d’une rencontre inédite entre deux pôles, l’une de la science de la Shari’a et l’autre de la Haqîqa (Vérités seigneuriales) :

Allah dit dans le Coran, Sourate18 :

18.60. Rappelle-toi quand Moïse dit à son valet : «Je ne cesserai de marcher que lorsque j'aurai atteint le confluent des deux mers, dussé-je y mettre des années !»
18.61. Mais lorsqu'ils eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui retrouva librement son chemin vers la mer.
18.62. Et lorsqu'ils eurent dépassé cet endroit, Moïse dit à son valet : «Apporte-nous notre repas, cette étape nous a durement éprouvés.»
18.63. – «Te souviens-tu, lui dit le valet, lorsque nous nous sommes abrités près du rocher? Eh bien, c'est là où je n'ai plus prêté attention au poisson, et c'est certainement le démon qui m'a empêché de m'en rappeler. C'est alors que le poisson a repris miraculeusement son chemin vers la mer !»
18.64. – «Eh bien ! C'est justement ce que nous cherchions !», repartit Moïse. Et ils retournèrent sur leurs pas.

18.65. Ils rencontrèrent un de Nos serviteurs qui avait été touché par Notre grâce et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Notre part.
18.66. Moïse lui dit : «Puis-je te suivre pour que tu m'enseignes un peu de la sagesse à laquelle tu as été initié?»
18.67. – «Tu n'aurais jamais assez de patience, répondit l'inconnu, pour rester en ma compagnie,
18.68. car comment pourrais-tu assister, sans manifester ta curiosité, à des choses dont tu ne saisiras pas le sens?»
18.69. Moïse lui répondit : «Tu trouveras, s'il plaît à Dieu, en moi un homme toujours patient, et je ne te désobéirai point.»
18.70. – «Eh bien, dit le personnage, si tu me suis, ne m'interroge sur rien ! Attends que je t'en parle le premier !»
18.71. Ils partirent donc ensemble et montèrent à bord d'un navire, sur le flanc duquel l'inconnu s'empressa de pratiquer une brèche. «Pourquoi, s'écria Moïse, y as-tu pratiqué cette brèche? Est-ce pour en noyer les passagers? En vérité, c'est un acte abominable que tu viens de commettre !»
18.72. – «Ne t'avais-je pas dit, rétorqua l'inconnu, que tu n'aurais jamais assez de patience pour rester avec moi?»
18.73. – «Ne me blâme pas trop, reprit Moïse, pour mon oubli et ne me soumets pas à une trop dure épreuve !»
18.74. Puis ils reprirent ensemble leur route et firent la rencontre d'un jeune homme que l'inconnu ne tarda pas à mettre à mort. «Quoi?, s'indigna Moïse. N'as-tu pas tué là un être innocent qui, lui, n'a tué personne? Ne viens-tu pas de commettre une chose affreuse?»
18.75. – «Ne t'avais-je pas averti, dit l'étranger, que tu n'aurais pas assez de patience pour supporter ma compagnie?»
18.76. – «Si je te questionne encore sur quoi que ce soit, dit Moïse, tu auras le droit de me priver de ta compagnie. Tu n'as été, en vérité, que trop patient avec moi !»
18.77. Puis ils se remirent en route et, arrivés près d'une cité, ils demandèrent l'hospitalité aux habitants qui la leur refusèrent. Après quoi, ils aperçurent un mur qui menaçait de s'écrouler. L'inconnu s'empressa alors de le redresser. «Tu pourrais, lui dit Moïse, si tu le voulais, réclamer un salaire pour ce travail?»
18.78. – «Voilà le moment venu de notre séparation, repartit l'étrange personnage. Je vais cependant t'éclairer sur la signification des choses que tu as été impatient de savoir.
18.79. Pour ce qui est de la barque, elle appartenait à de pauvres gens qui travaillaient en mer. J'ai voulu lui donner l'apparence d'être défectueuse, parce que derrière eux il y avait un roi qui s'emparait de toute embarcation et l'usurpait.
18.80. Quant au jeune homme, il avait pour père et mère deux bons croyants. Nous eûmes peur qu'il ne les entraînât dans sa rébellion et son impiété,
18.81. et nous voulûmes que leur Seigneur leur donnât à sa place enfant plus vertueux et plus affectueux.
18.82. Pour ce qui est du mur, il appartenait à deux orphelins de la ville, et il recelait à sa base un trésor qui leur revenait. Comme leur père était un homme vertueux, le Seigneur, dans Sa bonté, a voulu qu'ils ne pussent le déterrer qu'à leur majorité. Je n'ai donc rien fait de mon propre chef. Voilà toute l'explication que tu n'as pas eu la patience d'attendre !»

Explications :
Tirée des exégèses coraniques, essentiellement : Al-Bahr Al-madîd fî tafsîr Al-qurân Al-majîd d’ibn ‘Ajîba Al-hasanî :
Traduction de l’équipe doctrine-malikite.

1.Qui est Al-khidr/Al-khadir ?

Dieu lui a donné une science venant de Lui et qu'Il n'avait pas donné à Sidna Mûsâ (Moïse) (que la paix soit sur lui).
L'histoire d'Al-khadir avec Moïse est relatée dans le Coran, dans les versets ci-dessus ainsi que dans des Hadîths dont le Hadith n° 4385 dans le Sahîh de Muslim .

Mujâhid a dit: Al-Khadir (le verdoyant) fut surnommé ainsi car quand il priait tout devenait vert autour de lui.
Certains commentateurs rapportent que quand il s'est assis sur un tapis en peau (farwa) blanc ce dernier devint vert(selon le Hadîth rapporté par Al-Bukhârî - Ahâdîth al-anbiyâ chapitre 27). Or la couleur verte est symbole de bénédiction et de sainteté.
On rapporte aussi qu’il est : Ibn (fils de ) ‘âbir, Ibn shâlikh, Ibn Afrakhshed, Ibn Sâm, Ibn Nouh (Nohé ). Il était fils d’un roi, son père a voulu lui légué le pouvoir mais Al-khidr refusa et se réfugia dans les îles ainsi il devint inaccessible.

On diverge à propos du statut d'Al-Khadir : certains confirment qu'il est un Prophète d'autres confirment qu'il est un saint et un sage (détenant des sciences de l'Inconnu, venant d’Allah).
On diverge aussi s'il est encore vivant ou s'il est mort.
Car certains confirment qu'il avait bu de la source de la vie et que donc il vit toujours.
C’est là l’avis que soutient Ibn ‘Ajîba, il dit :
« la majorité des savants, confirment qu’il est encore en vie, le secret de sa longévité est qu’il était dans les devants des armées de Dhu Al-qarnayn (Alexandre le Grand) et qu’en accédant aux ténèbres (des terres), il a trouvé la source de vie, où il s’est lavé et bu de son eau, alors que Dhu Al-qarnayn (qui était encore loin) s’est trompé , rebroussa chemin et n’a donc pas croisé cette source miraculeuse…Le Prophète Ilyâs aussi est en vie et rencontre Al-khadir chaque année au Mawsim. Quand à ceux qui disent que Al-khidr est mort, ils avancent comme preuve le Hadîth authentique suivant rapporté par Al-bukhârî dans Kitâb Al-‘Ilm (41) : le Prophète (paix et salut sur lui) a dit, après une prière de ‘Ishâ : « voyez-vous cette nuit, après 100 ans (de cette nuit), il ne restera aucun de vivant parmi (vous) qui se trouve sur la surface de la terre ». On répond que Al-khidr était à ce moment là dans les Nuages. Ou encore que le Hadîth ne le concerne pas, comme il ne concerne pas Iblîs (Satan) (qui vit toujours) ainsi que ceux qui vivent encore. Et Allah en sait plus »
Fin de citation
Cette version d’Ibn ‘Ajiba est confirmée par l’histoire qui nous rapporte que beaucoup de saints et de pieux ont rencontré réellement Al-Khidr et qu’il leur appris de sa science…
Certains soufis disent: Al-Khidr était le pôle de son temps et chaque temps a son pôle (Qutb) : conformément au Hadîth authentique :
Le Prophète paix et salut sur lui dit:
'A la tête de chaque siècle Dieu envoie à cette communauté quelqu'un pour revivifier pour elle sa religion'
Hadîth sahîh: rapporté par Abû Dâwud dans ses Sunan (n° 4291), Al-hâkim dans son Mustadrak 4/522 , Al-bayhaqî dans ma'rifat as-sunan wa al-âthâr 1/28/422 et par d'autres.


2.l’histoire d’une éducation subtile et d’une science venant de Dieu

Lorsque le Prophète Moïse (paix sur lui) a eu la grande victoire en Egypte, Allah lui ordonna de rappeler à sa tribu (les fils d’Israël), les bienfaits d’Allah. Il prêcha ainsi un prêche très éloquent et très touchant qui a fait couler les larmes et attendrir les cœurs. Ensuite, on lui posa la question :
« qui détient le plus de science dans ce monde ? », il répondit alors : « moi » et dans une autre version, on lui posa la question suivante : « connaissez-vous quelqu’un qui connaît plus que vous ? » et il répondu : « non ». En fait Moïse était sûr qu’il avait le plus de science puisqu’il était le Prophète et Messager de son temps…
Mais Allah le lui a reproché, car Il fallait qu’il dise que la science appartient vraiment à Allah. Il lui révéla alors : « celui qui détient plus de science que toi s’appelle Al-khidr, et il est au confluent des deux mers » cf. Al-bukhari, ahâdîth al-anbiyâ chapitre 28.
Ibn ‘Abbâs (que Dieu l’agrée) rapporte : Moïse (paix sur lui) a demandé à son Seigneur : qui est le plus aimé de Toi ? Allah répondit : celui qui M’invoque et ne M’oublie pas. Moïse poursuit : qui est celui parmi tes serviteurs qui jugent le mieux ? Allah répondit : celui qui juge par la justice et ne suit pas la passion. Moïse poursuit : qui est le plus savant parmi tes serviteurs ? Allah répondit :celui qui s’abreuve de la science des gens pour l’ajouter à sa science, il espère ainsi trouver une parole qui le guide vers le droit chemin ou qui lui empêche une perte (égarement). Moïse poursuit : O mon Seigneur, s’il y a parmi Tes serviteurs quelqu’un de plus connaisseur que moi, montre-le moi ? Allah répondit :celui qui a plus de science que toi s’appelle Al-Khidr. Moïse dit alors : où je peux le trouver ? Allah répondit : au rivage vers le rocher. Moïse dit : comment l’atteindre ? Allah dit alors : prend un poisson (cuit) et là où tu le perdras il y sera…
Moïse, pris son poisson grillé avec son valet (son disciple), et il dit à son valet (disciple), là où tu perdras ton poisson, tu me le dit….
Le disciple de Moïse et son compagnon de voyage n’était autre que Youshe’a Ibn Noun Ibn Ifrâthîm fils de Joseph (paix sur lui). Il était le fils de sa sœur.

Un long voyage dans les terres à la recherche de l’homme qui détient les sciences venant de Dieu commença…
Lorsque les deux hommes atteignirent le confluent des deux mers, la plupart des commentateurs du Coran disent qu’il s’agit de la convergence de la mer de Perse avec la mer des romains en orient. Mais Ibn Djuzayy confirme qu’il s’agit de Tanger (au Maroc) où la méditerranée rencontre l’océan atlantique et c’est là aussi la version de Ka’ab Ibn Muhammad Al-qarzî.
Les deux hommes se reposèrent (il faisait nuit) prêt d’un rocher et cédèrent au sommeil. Or, c’est sur ce rocher qu’il y avait la source de la vie, l’eau de cette source est miraculeuse dés qu’elle touche quelque chose, cette dernière retrouve la vie, c’est ainsi que le poisson cuit (qui a été entamé par les deux hommes) retrouva la vie et sauta en mer cette nuit là!
On raconte que Moïse fit ses ablutions de cette eau et y éclaboussa un peu le poisson cuit…C’est ainsi qu’il retrouva la vie et repartie en mer…
Moïse et son valet se réveillèrent sans faire attention au poisson et reprirent leur chemin…
Au moment de l’après midi, Moïse eu faim et demanda à manger le poisson pour le déjeuner, le valet dit alors :
« souviens-tu, lorsque nous nous sommes abrités près du rocher? Eh bien, c'est là où je n'ai plus prêté attention au poisson, et c'est certainement le démon qui m'a empêché de m'en rappeler. C'est alors que le poisson a repris miraculeusement son chemin vers la mer !»
«Eh bien ! C'est justement ce que nous cherchions !», repartit Moïse. Et ils retournèrent sur leurs pas.

C’est ainsi qu’ils trouvèrent Al-khidr, que Dieu a décrit ainsi: « …un de Nos serviteurs qui avait été touché par Notre grâce et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Notre part. ». On a déjà évoqué la nature de la science d’Al-khidr et qu’elle était autre que celle de Moïse.
Le valet pris congé de Moïse.

Moïse- avec toutes les convenances et la bonne politesse due aux saints pieux- demanda à Al-khidr sa compagnie. Il demanda de s’abreuver de cette science qu’il ne connaissait pas qui est la science spirituelle, subtile, la science des Vérités (Al-haqîqa) : dont les dépositaires sont les saints d’Allah. Et la science venant d’Allah n’a pas de fin ni de limite….Allah avait dit à Moïse auparavant : « le plus savant des gens est celui qui cherche en plus de sa science la science chez autrui »

Lorsque les deux hommes- Al-khidr et Moïse- s’assirent pour parler, un oiseau vint piquer sur la mer avec son bec…Al-khidr dit alors à Moïse : « tu as imaginé que tu étais le plus savant des gens de la terre, sache alors que ta science, ma science et la science des premiers et des derniers, comparée à la science d’Allah , est moindre que la goutte d’eau emportée par cet oiseau de cette mer!! »
Dans le Sahîh d’Al-bukhârî (bâb Al-‘ilm 44) , lorsque Moïse demanda la compagnie d’Al-khidr : « Al-khidr a dit à Moïse, O Moïse, je détiens une science venant d’Allah, que tu ne connais point, et tu détiens une science de la part d’Alllah que je ne connais point… »

3. Condition de la compagnie

En plus des convenances dues, Al-khidr dit à Moïse :
«Tu n'aurais jamais assez de patience, répondit l'inconnu, pour rester en ma compagnie,
car comment pourrais-tu assister, sans manifester ta curiosité, à des choses dont tu ne saisiras pas le sens?»
Moïse lui répondit : «Tu trouveras, s'il plaît à Dieu, en moi un homme toujours patient, et je ne te désobéirai point.»
«Eh bien, dit le personnage, si tu me suis, ne m'interroge sur rien ! Attends que je t'en parle le premier !»

Moïse promet ainsi à Al-khidr, son guide et compagnon, deux choses :
L’obéissance et la patience.

Ibn Al-bannâ dit à ce propos : le pacte (entre le maître et le disciple) est conditionné par ce qui est possible, et l’obéissance et la réalisation de la promesse ne peuvent se faire que pour les choses qui ne contredisent pas la loi divine. Car –comme le dit le dernier Messager (paix et salut sur lui)- nulle obéissance à une créature s’il s’agit de désobéir à Dieu. Et Moïse s’est promis cela en fait. Et quand il a vu ce qui est illicite, il a parlé …

Le Prophète (paix et salut sur lui) dit à ce propos : « Miséricorde à mon frère Moïse, il a eu de la pudeur (et a dit- après avoir posé à trois reprises les questions sur ce qu’il n’a pas pu supporter : « si je te questionne encore sur quoi que ce soit, dit-il, tu auras le droit de me priver de ta compagnie. Tu n'as été, en vérité, que trop patient avec moi !»), s’il était resté en compagnie de ce compagnon, il aurait vu des miracles les plus miraculeux » rapporté par Abou Daoud hadîth 2984.
Et dans le Shaîh d’Al-bukhari : Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « on aurait aimé que Moïse soit patient, pour qu’Allah nous transmette de leur affaire » Al-bukharî dans tafsîr sourate 18.



4. Sagesses liées à chaque événement –contraire à la religion- rencontré

1er événement :
*Allah dit dans le Coran :
« Ils partirent donc ensemble et montèrent à bord d'un navire, sur le flanc duquel l'inconnu s'empressa de pratiquer une brèche. «Pourquoi, s'écria Moïse, y as-tu pratiqué cette brèche? Est-ce pour en noyer les passagers? En vérité, c'est un acte abominable que tu viens de commettre !»
«Ne t'avais-je pas dit, rétorqua l'inconnu, que tu n'aurais jamais assez de patience pour rester avec moi?»
«Ne me blâme pas trop, reprit Moïse, pour mon oubli et ne me soumets pas à une trop dure épreuve !» »

Ce navire était la possession de 10 frères humbles et soumis à Dieu, dont 5 étaient aliénés (ne pouvaient pas marcher) et 5 travaillaient avec dans la mer (Ils étaient mandataires ainsi aussi des autres 5 frères) pour gagner leur vie.
Il y a avait un roi injuste qui prenait injustement tous les navires qui étaient en marche. Et donc Al-khidr a rendu vicieux ce navire pour que ce roi ne le prenne pas. Ce roi ne prenait que les navires qui étaient en parfait état.
Et donc ceci a empêché le navire de tomber entre les mains de ce tyran et de priver les frères de leur seule source de revenu.
Les Fuqahas déduisent ainsi une règle importante en droit : si on est confronté inévitablement à deux préjudices, il faut choisir le moindre (règle du moindre des maux). Mais les religions divergent sur le détail de cette règle.


2éme événement :
*Allah dit dans le Coran :
« Puis ils reprirent ensemble leur route et firent la rencontre d'un jeune homme que l'inconnu ne tarda pas à mettre à mort. «Quoi?, s'indigna Moïse. N'as-tu pas tué là un être innocent qui, lui, n'a tué personne? Ne viens-tu pas de commettre une chose affreuse?»
«Ne t'avais-je pas averti, dit l'étranger, que tu n'aurais pas assez de patience pour supporter ma compagnie?» »

Ce jeune homme- expliqua Al-khidr à Moïse- avait des parents croyants- mais lui était destiné à la mécréance. Et ses parents risquaient- à cause de leur grand amour pour lui- de devenir aussi mécréants. Et dans une autre version, ses parents souffraient de sa tyrannie et risquaient d’apostasier. Et Allah a demandé ainsi cela à Al-khidr.
Et Allah a remplacé ce gamin par une enfant pieuse et pure que ces deux parents ont eu par la suite. Plus tard cette fille va épouser un Prophète et de sa progéniture- à ce qu’on rapporte- va naître 70 prophètes.
Allah dit ainsi dans le Coran :
…et nous voulûmes que leur Seigneur leur donnât à sa place enfant plus vertueux et plus affectueux.


3éme événement :
*Allah dit dans le Coran :
« Puis ils se remirent en route et, arrivés près d'une cité, ils demandèrent l'hospitalité aux habitants qui la leur refusèrent. Après quoi, ils aperçurent un mur qui menaçait de s'écrouler. L'inconnu s'empressa alors de le redresser. «Tu pourrais, lui dit Moïse, si tu le voulais, réclamer un salaire pour ce travail?» »

Ce mur-expliqua Al-khidr- appartenait à deux orphelins de cette ville (une ville qui refusait l’hospitalité aux gens et était mauvaise).
Au dessous de ce mur était caché un trésor (d’or et d’argent).
Ibn ‘Abbâs(que Dieu l’agrée) dit qu’il s’agissait plutôt d’une tablette d’or sur laquelle était inscrit : « je m’exclame de celui qui croit dans le destin, comment il peut avoir du chagrin ! de celui qui croit à la subsistance pourquoi se fatigue t-il ! de celui qui croit à la mort, comment peut-il se réjouir ! de celui qui croit dans le jugement dernier, comment peut-il être insouciant ! de celui qui connaît les fluctuations de ce bas monde comment pourrait-il lui faire confiance ! Il n’y a de divinité si ce n’est Allah et Muhammad est Son envoyé ». Rapporté par At-tabarî 6/16.

Allah a ainsi rendu service à ces enfants par la grâce de leur arrière grand père qui était pieux et vertueux ! Allah protège ainsi les saints même dans leur progéniture ! On rapporte qu’entre ces enfants et ce père vertueux il y a avait 7 grand pères.
Muhammad Ibn Al-munkadir disait : « Par la grâce et la faveur de l’homme vertueux , Allah protège ses enfants, les enfants de leurs enfants, sa maison, les maisons qui l’entourent…. »
Saïd Ibn Al-musayyib (que Dieu l’agrée) disait à son enfant : « j’augmente mes prières (surérogatoires) pour toi ! pour qu’Allah te protège et il récitait ce verset : « Comme leur père était un homme vertueux, le Seigneur, dans Sa bonté, a voulu qu'ils ne pussent le déterrer qu'à leur majorité. »
Et dans le Hadîth : « si une personne gère avec justice (et bonté) ses biens, Allah protégera ce qu’il a laissé derrière lui après sa mort» rapporté par Al-muttaqi Al-hindî dans Kanz Al-a’mâl 16071.

Si Al-khdir n’avait pas reconstruit ce mur, ce mur allait s’écouler avant la majorité de ces enfants et dévoiler ainsi le trésor avant que ces enfants ne soient en mesure de protéger leurs biens…

Enfin, il faut préciser que Moïse n’avait pas réfuté ce dernier événement car cet événement n’était pas illicite aux yeux de la loi de Dieu, bien contraire, il est bon d’affronter la mauvaise action par une bonne, comme disait notre Prophète en nous montrant les clés du Paradis :… Pardonne à celui qui a été injuste avec toi, donne à celui qui t’a privé, et renoue avec celui qui a rompu avec toi…

Simplement, Moïse incita Al-khidr au Ja’al (au salaire) sur son travail, il a dit cela en oubliant cette fois sa promesse de se taire !


Allah dit, à propos de l’explication de ce troisième événement, dans le Coran :
Pour ce qui est du mur, il appartenait à deux orphelins de la ville, et il recelait à sa base un trésor qui leur revenait. Comme leur père était un homme vertueux, le Seigneur, dans Sa bonté, a voulu qu'ils ne pussent le déterrer qu'à leur majorité. Je n'ai donc rien fait de mon propre chef. Voilà toute l'explication que tu n'as pas eu la patience d'attendre !»


5. Ces trois événements sont parallèles à ce qui s’est passé dans la vie de Moïse :

Le premier : quand Moïse a réfuté la brèche du navire, Allah lui dit : où était donc ton discernement et ton analyse lorsque Je t’ai porté sur les flots (alors que tu étais bébé) (cf. Sourate 28 (le Récit), versets 7 et 8)
Le deuxième : quand Moïse a réfuté la mort du jeune homme, Allah lui dit : où était ta réfutation lorsque que tu as tué le Copte (d’un coup de poing) ?! (cf. Sourate 28, verset 15)
Le troisième : quand Moïse a commenté l’établissement du mur sans salaire : Allah lui dit : où était cela lorsque tu levas le grand rocher pour les filles de Shu’ayb sans salaire (cf. Sourate 28, versets 23 et 24)

6. Les conseils précieux d’Al-khidr à Moïse, au moment de la séparation, des conseils à toute l’humanité

Comme Moïse aimait la compagnie d’Al-khidr pour s’abreuver de plus de sciences, Al-khidr aimait plutôt rester seul avec Allah et aimait vraiment prendre congé de Moïse.
Néanmoins, quand les deux hommes s’apprêtaient à se séparer : Al-khidr dit alors à Moïse : si tu avais patienté, je t’aurai dévoilé deux milles miracles (semblables à ce que tu as vu).
Moïse demanda enfin conseil à Al-khidr avant de le quitter :
Al-khidr lui prodigua alors les conseils suivants :
« Ne cherche pas la science pour la prêcher (te montrer), mais cherche la science pour l’appliquer sur toi-même »
« Élève ta volonté pour l’au-delà – le rendez vous ultime- , ne t’occupe pas de ce qui ne te regarde pas, ne te rassure pas à la peur et ne se désespère pas de (retrouver) la paix, gère tes affaires ouvertement, et n’abandonne pas l’excellence (même) lorsque tu es puissant »
Moïse dit : abreuve-moi encore de ta science ô saint de Dieu
Al-khidr poursuivit : « O Moïse, gare à la discussion inutile, et ne va pas (ne perds pas ton temps) dans autre qu’un besoin utile, et ne rit pas sans cause, et ne blâme pas quelqu’un d’une erreur qu’il a regretté , et pleures tes péchés ô fils d’Imrân, et gare à l’autosatisfaction et à l’insouciance pour ce qui te reste à vivre »
Moïse pria pour lui, et Al-khidr lui demanda de lui prodiguer à son tour des conseils :
Moïse dit alors :
« Gare à la colère sauf pour Allah, et ne soit satisfait de personne sauf pour Allah, et n’aime personne pour ce bas monde et ne haï personne pour ce bas monde… »
Al-khidr pria alors pour Moïse.

ci dessous la version arabe (originale):
Lundi 14 Juin 2010

Version imprimable
[Ignorer]
تفسير البحر المديد في تفسير القرآن المجيد/ ابن عجيبة (ت 1224 هـ) مصنف و مدقق


{ قَالَ لَهُ مُوسَىٰ هَلْ أَتَّبِعُكَ عَلَىٰ أَن تُعَلِّمَنِ مِمَّا عُلِّمْتَ رُشْداً } * { قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْراً } * { وَكَيْفَ تَصْبِرُ عَلَىٰ مَا لَمْ تُحِطْ بِهِ خُبْراً } * { قَالَ سَتَجِدُنِيۤ إِن شَآءَ ٱللَّهُ صَابِراً وَلاَ أَعْصِي لَكَ أمْراً } * { قَالَ فَإِنِ ٱتَّبَعْتَنِي فَلاَ تَسْأَلْني عَن شَيءٍ حَتَّىٰ أُحْدِثَ لَكَ مِنْهُ ذِكْراً }


يقول الحقّ جلّ جلاله: ولما اتصل موسى بالخضر - عليهما السلام - استأذنه في صحبته ليتعلم منه، ملاطفة وأدباً وتواضعاً، وكذلك ينبغي لمن يريد التعلم من المشايخ: أن يتأدب ويتواضع معهم. { قال له موسى هل أتبعك على أن تُعلّمَنِ مما علِّمت رُشدًا } أي: مما علمك الله من العلم الذي يدل على الرشد وإصابة الصواب، لعلي أرشد به في ديني. ولا ينافي كونه نبيًا ذا شريعة أن يتعلم من غيره من أسرار العلوم الخفية؛ إذ لا نهاية لعلمه تعالى، وقد قال له تعالى فيما تقدم: أعلم الناس من يبتغي علم غيره إلى علمه. رُوي أنهما لما التقيا جلسا يتحدثان، فجاءت خُطافة أو عصفور فنقر في البحر نقرة أو نقرتين، فقال الخضر: يا موسى خطر ببالك أنك أعلم أهل الأرض؟ ما علمك وعلمي وعلم الأولين والآخرين في جنب علم الله إلا أقل من الماء الذي حمله هذا العصفور.

ولَمَّا سأله صُحْبَتَهُ { قال } له: { إِنك لن تستطيع معيَ صبرًا }؛ لأنك رسول مكلف بحفظ ظواهر الشرائع، وأنا أطلعني الله تعالى على أمور خفية، لا تتمالك أن تصبر عنها؛ لمخالفة ظاهرها للشريعة. وفي صحيح البخاري:' قال له الخضر: يا موسى، إني على علم من علم الله عَلَّمَنِيهِ، لا تعلمه أنت، وأنتَ على علمٍ من علم الله علَّمكَه الله، لا أعلمه '

ثم علّل عدم صبره بقوله: { وكيف تصبرُ على ما لم تُحط به خُبْرًا }؟ لأني أتولى أموراً خفية لا خُبر لك بها، وصاحب الشريعة لا يُسلم لصاحب الحقيقة العارية من الشريعة، { قال } له موسى عليه السلام: { ستجدني إِن شاء الله صابرًا } معك، غير مُعترض عليك. وتوسيط الاستثناء بين مفعولي الوجدان لكمال الاعتناء بالتيمن، ولئلا يتوهم تعلقه بالصبر، { ولا أعصي لك أمرًا } ، هو داخل في الاستثناء، أي: ستجدني إن شاء الله صابرًا وغير عاص.
وقال القشيري: وَعَدَ من نفسه شيئين: الصبر، وألاَّ يعصيه فيما يأمره به. فأما الصبر فَقَرنَه بالمشيئة، حتى وجده صابرًا، فلم يقبضْ على يدي الخضر فيما كان منه من الفعل. والثاني قال: { ولا أعصي لك أمراً } ، فأطلق ولم يستثن، فعصى، حيث قال له الخضر: { فلا تسألني عن شيء } ، فكان يسأله، فبالاستثناء لم يخالف، وبالإطلاق خالف. هـ. قال شيخ شيوخنا سيدي عبد الرحمن الفاسي: وفيه نظر؛ للحديث الصحيح:
' يرحم الله موسى، لو صبر... ' مع أن قوله: ' ولا أعصي... ' الخ، غير خارج عن الاستثناء، كما تقدم، وإن احتمل خروجه، والظاهر: أن الاستثناء، كالدعاء، إنما ينفع إذا صادف القدر، وهو هنا لم يصادف، مع أنه هنا عارضه علم الخضر بكونه لم يصبر من قوله: { لن تستطيع معي صبرًا } ، وقد أراد الله نفوذ علم الخضر. هـ.

وقال ابن البنا: أن العهد إنما هو على قدر الاستطاعة، وإن الوفاء بالملتزم إنما يكون فيما لا يخالف الشرع، فلا طاعة لمخلوق في معصية الخالق؛ لأن موسى عليه السلام لم يلتزم إلا ذلك. ولمّا رأى ما هو محرم تكلم... فافهم. هـ.

ثم شرط عليه التسليم لِمَا يرى، فقال: { فإِن اتبعتني فلا تسالني عن شيء } تشاهده من أفعالي، فهمْتَه أم لا، أي: لا تفاتحني بالسؤال عن حكمته، فضلاً عن مناقشته واعتراضه، { حتى أُحْدِثَ لك منه ذكرًا }؛ حتى أبتدي بيانه لك وحكمته، وفيه إيذان بأن ما يصدر منه له حكمة خفية، وعاقبة صالحة. وهذا من أدب المتعلم مع العالم، والتابع مع المتبوع، أنه لا يعترض على شيخه بل يسأل؛ مُسترشدًا بملاطفةٍ وأدب، وهذا في العلم الظاهر. وسيأتي في الإشارة ما يتعلق بعلم الباطن.

الإشارة: قد أخذ الصوفية - رضي الله عنهم - آداب المريد مع الشيخ من قضية الخضر مع موسى - عليهما السلام -؛ فطريقتهم مبنية على السكوت والتسليم، حتى لو قال لشيخه: لِمَ؟ لَمْ يفلح أبدًا، سواء رأى من شيخه منكرًا أو غيره، ولعله اختبار له في صدقه، أو اطلع على باطن الأمر فيه، فأحوالهم خضرية، فالمريد الصادق يُسلم لشيخه في كل ما يرى، ويمتثل أمره في كل شيء، فَهِم وجه الشريعة فيه أم لا، هذا في علم الباطن، وأما علم الظاهر فمبني على البحث والتفتيش، مع ملاطفة وتعظيم.

قال الورتجبي: امتحن الحق تعالى موسى عليه السلام بصحبة الخضر؛ لاستقامة الطريقة ولتقويم السنة في متابعة المشايخ، ويكون أسوة للمريدين والقاصدين في خدمتهم أشياخ الطريقة. هـ. قال القشيري في قوله: { فلا تسالن عن شيء }: قال: ليس للمريد أن يقول لشيخه: لِمَ، ولا للمتعلم أن يقول لأستاذه، ولا للعامي أن يقول للمفتي فيما يفتي ويحكم: لِمَ. هـ.

وقال ابن البنا في تفسيره: يُؤخذ من هذه القصة: ترك الاعتراض على أولياء الله إذا ظهر منهم شيء مخالف للظاهر؛ لأنهم فيه على دليل غير ظاهر لغيرهم، اللهم إلا أن يدعوك إلى اتباعه، فلا تتبعه إلا عن دليل، ويُسلم له في حاله، ولا تعترض عليه، ولا يمنعك ذلك من طلب العلم والتعلم منه، وإن كنت لا تعمل بعمله؛ لأنه لا يجب عليك تقليده إلا عن دليل، فلا تعمل مثل عمله، وأنت ترى أنه مخالف لك في ظنك، ولا علم لك بحقيقة باطن الأمر، فلا تقفُ ما ليس لك به علم

{ فَٱنْطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا رَكِبَا فِي ٱلسَّفِينَةِ خَرَقَهَا قَالَ أَخَرَقْتَهَا لِتُغْرِقَ أَهْلَهَا لَقَدْ جِئْتَ شَيْئاً إِمْراً } * {قَالَ أَلَمْ أَقُلْ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْراً } * { قَالَ لاَ تُؤَاخِذْنِي بِمَا نَسِيتُ وَلاَ تُرْهِقْنِي مِنْ أَمْرِي عُسْراً } * { فَٱنْطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا لَقِيَا غُلاَماً فَقَتَلَهُ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْساً زَكِيَّةً بِغَيْرِ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئاً نُّكْراً } * { قَالَ أَلَمْ أَقُلْ لَّكَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْراً } * { قَالَ إِن سَأَلْتُكَ عَن شَيْءٍ بَعْدَهَا فَلاَ تُصَاحِبْنِي قَدْ بَلَغْتَ مِن لَّدُنِّي عُذْراً } * { فَٱنطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَآ أَتَيَآ أَهْلَ قَرْيَةٍ ٱسْتَطْعَمَآ أَهْلَهَا فَأَبَوْاْ أَن يُضَيِّفُوهُمَا فَوَجَدَا فِيهَا جِدَاراً يُرِيدُ أَن يَنقَضَّ فَأَقَامَهُ قَالَ لَوْ شِئْتَ لَتَّخَذْتَ عَلَيْهِ أَجْراً }

يقول الحقّ جلّ جلاله: { فانطلقا } أي: موسى والخضر، وسكت عن الخادم؛ لكونه تبعًا، وقيل: إن يوشع لم يصحبهما، بل رجع، فصارا يمشيان على ساحل البحر، فمرت بهم سفينة، فكلموهم أن يحملوهم، فعرفوا الخضر، فحملوهم بغير نَوْل، فلما لَجَّجُوا البَحْرَ أخذ الخضرُ فأسًا فخرق السفينة، فقلع لوحًا أو لوحين مما يلي الماء، فحشاها موسى بثوبه، و { قال أخرقتها لتُغرق أهلَها } أو: ليَغرَق أهلُها، { لقد جئتَ } أي: أتيتَ وفعلت، { شيئًا إِمْرًا } أي: عظيمًا هائلاً، يقال: أَمِر الأمرُ: عظم، { قال } الخضر: { ألم أقل إِنك لن تستطيع معي صبرًا }؛ تذكيرًا لما قاله له من قبلُ، وإنكارًا لِعدم الوفاء بالعهد، { قال } موسى عليه السلام: { لا تُؤاخذني بما نسيتُ } أي: بنسياني، أو بالذي نسيته، وهو وصيته بأن لا يسأله عن حكمة ما صدر عنه من الأفعال الخفية الأسباب قبل بيانه، أراد: نسي وصيته، ولا مؤاخذة على الناسي، وفي الحديث: ' كانت الأولى مِن مُوسى نسيانًا ' أو: أراد بالنسيان الترك، أي: لا تُؤاخذني بما تركت من وصيتك أول مرة. { ولا تُرهقني } أي: لا تُغْشِنِي ولا تُحَمِّلْنِي { من أمري } ، وهو اتباعك، { عُسرًا } أي: لا تعَسِّرْ عليّ في متابعتك، بل يسرها عليّ؛ بالإغضاء والمسامحة.

{ فانطلقا } أي: فقبل عذره؛ فخرجا من السفينة فانطلقا { حتى إذا لقيا غلامًا فقتله } قيل: كان يلعب مع الغلمان ففتَلَ عنقه، وقيل: ضرب رأسه بحجر، وقيل: ذبحه، والأول أصح؛ لوروده في الصحيح، رُوي أن اسم الغلام ' جيسور ' بالجيم، وقيل: بالحاء المهملة، فإِن قلت: لِمَ قال { خرقها }؛ بغير فاءٍ، وقال: { فقتله } بالفاء؟ فالجواب: أن ' خَرَقَها ': جواب الشرط، و { قتله }: من جملة الشرط، معطوفًا عليه، والجزاء هو قوله: { قال أقتلت } ، فإن قلت: لِمَ خولف بينهما؟ فالجواب: أن خرق السفينة لم يتعقب الركوب، وقد تعقب القتل لِقاء الغلام. هـ. وأصله للزمخشري. وقال البيضاوي: ولعل تغيير النظم بأن جعل خرقها جزاء، واعتراض موسى عليه السلام مستأنفًا في الأولى، وفي الثانية { فقتله } من جملة الشرط، واعتراضه جزاء؛ لأن القتل أقبح، والاعتراض عليه أدخل، فكان جديرًا بأن يجعل عمدة الكلام، ولذلك وصله بقوله: { لقد جئت شيئًا نُكرًا } أي: منكرًا. هـ. وناقشه أبو السعود بما يطول ذكره.

{ قال } موسى عليه السلام في اعتراضه: { أقتلتَ نفسًا زكية }: طاهرة من الذنوب، وقرئ بغير ألف؛ مبالغةً، { بغير نَفْسٍ } أي: بغير قتلِ نفسٍ محرمةٍ، فيكون قصاصًا. وتخصيص نفي هذا القبيح بالذكر من بين سائر القبيحات من الكفر بعد الإيمان، والزنا بعد إحصان؛ لأنه أقرب إلى الوقوع؛ نظرًا لحال الغلام

{ لقد جئتَ شيئًا نُكْرًا } أي: مُنكرًا، قيل: أنكرُ من الأول، إذ لا يمكن تداركه، كما يمكن تدارك الأول؛ بالسد ونحوه. وقيل: ' الإمْر ' أعظم؛ لأن قتل نفس واحدة أهون من إغراق أهل السفينة.

{ قال } له الخضرُ عليه السلام: { ألم أقل لك إِنك لن تستطيعَ معي صبرًا } ، زاد ' لك '؛ لزيادة تأكيد المكافحة؛ بالعتاب على رفض الوصية وقلة التثبت والصبر، لما تكرر منه الإنكار، ولم يَرْعَوِ بالتذكير، حتى زاد في النكير في المرة الثانية بذكر المنكر. { قال } موسى عليه السلام: { إِنْ سألتك عن شيء بعدها }؛ بعد هذه المرة { فلا تُصاحبني } إن سألتُ صُحبتَكَ، وقرأ يعقوب: ' فلا تصحبني '؛ رباعيًا، أي: لا تجعلني صاحبًا لك، { قد بلغتَ من لدُنِّي عُذْرًا } أي: قد أعذرتَ ووجدت مِنْ قِبَلِي عذرًا في مفارقتي، حيث خالفتك ثلاث مرات. وعن النبي صلى الله عليه وسلم: ' يرحم الله أَخِي مُوسَى، استحيا، فقال ذلك، لو لَبِثَ مَعَ صَاحِبِهِ لأبْصرَ أَعْجَبَ الأعَاجِيب ' وفي البخاري: ' وددنا لو صبر موسى، حتى يقص الله علينا من أمرهما '.

{ فانطلقا حتى إِذا أتيا أهل قريةٍ } ، هي أنطاكية، وقيل: أَيْلة، وقيل الأبُلة، وهي أبعد أرض الله من السماء، وقيل: برقة، وقال أبو هريرة وغيره: هي بالأندلس. ويُذكر أنها الجزيرة الخضراء. قلت: وهي التي تسمى اليوم طريفة، وأصلها بالظاء المشالة. وذلك على قول إن مجمع البحرين عند طنجة وسبتة. وعن النبي صلى الله عليه وسلم: ' كانوا أهل قرية لِئامًا ' وقال قتادة: شر القرى التي لا يُضاف فيها الضيف، ولا يعرف لابن السبيل حقه.

ثم وصف القرية بقوله: { استطعما أهلها } أي: طلبا منهم طعامًا، ولم يقل: استطعماهم، على أن يكون صفة لأهل؛ لزيادة تشنيعهم على سوء صنيعهم، فإن الإباء من الضيافة، مع كونهم أهلها قاطنين بها، أشنع وأقبح.

رُوي أنهما طافا بالقرية يطلبان الطعام، فلم يطعموهما. واستضافاهم { فأَبَوا أن يُضيفوهما } بالتشديد، وقرئ بالتخفيف. يقال: ضافه: إذا كان له ضيفًا، أضافه وضيّفه: أنزله ضيفًا. وأصل الإضافة: الميل، من: ضاف السهمُ عن الغرض: مال، ونظيره: زاره، من الازْوِرَار، أي: الميل. فبينما هما يمشيان، { فوجدا فيها جدارًا } ، قال وهب: كان طوله مائة ذراع، { يُريد أن ينقضَّ } أي: يسقط، استعار الإرادة للمشارفة؛ للدلالة على المبالغة في ذلك، والانقضاض: الإسراع في السقوط، وهو انفعال، من القض، يقال: قضضته فانقض، ومنه: انقضاض الطير والكوكب؛ لسقوطه بسرعة. وقرئ: أن ينقاض، من انقاضت السنُّ: إذا سقطت طولاً. { فأقامه } قيل: مسحه بيده فقام، وقيل: نقضه وبناه، وهو بعيد. { قال } له موسى: { لو شئتَ لاتخذتَ عليه أجرًا } نتعشى به، وهو تحريض له على أخذ الجُعل، أو تعريض بأنه فُضول، وكأنه لَمَّا رأى الحِرمَان ومساس الحاجة كان اشتغاله بذلك في ذلك الوقت مما لا يعني، فلم يتمالك الصبر عليه.
قال ابن التين: إن الثالثة كانت نسيانًا؛ لأنه يبعد الإنكار لأمر مشروع، وهو الإحسان لمن أساء. هـ. وفيه نظر؛ فقد قال القشيري في تفسير الآية: لم يقل موسى: إنك ألْمَمْتَ بمحظور، ولكن قال: لو شئتَ، أي: فإن لم تأخذ بسببك فهلا أخذت بسببنا، فكان أخْذُ الأجر خيرًا من الترك، ولئن وَجَبَ حقُّهم فَلِمَ أخللت بحقنا؟ ويقال: إنَّ سَفَرَه ذلك كان سفرَ تأديب، فَرُدَّ إلى تَحَمُّلِ المشقة، وإلاَّ فهو نسي، حيث سقى لبنات شعيب، وكان ما أصابه من التعب والجوع أكثر، ولكنه كان في ذلك الوقت محمولاً، وفي هذا الوقت مُتَحَمِّلا. هـ.

قلت: لأن الحق تعالى أراد تأديبه فلم يحمل عنه، فكان سالكًا محضًا، وفي وقت السقي: كان مجذوبًا محمولاً عنه.

ثم قال القشيري: وكما أن موسى كان يُحب صحبة الخضر؛ لما له فيه من غرض استزادةٍ من العلم، كان الخضر يحب ترك صحبته؛ إيثارًا للخلوة بالله عنه. هـ. قاله في الحاشية الفاسية.

الإشارة: يُؤخذ من خرق السفينة أن المريد لا تفيض عليه العلوم اللدنية والأسرار الربانية حتى يخرق عوائد نفسه، ويعيب سفينة وجوده، بتخريب ظاهره، حتى لا يقبله أحد، ولا يُقبل عليه أحد، فبذلك يخلو بقلبه ويستقيم على ذكر ربه، وأما ما دام ظاهره متزينًا بلباس العوائد، فلا يطمع في ورود المواهب والفوائد.

ويُؤخذ من قتل الغلام: أنه لا بد من قتل الهوى، وكل ما فيه حظ للنفس والشيطان والطريق في ذلك أن تنظر ما يثقل على النفس فتُحمله لها، وما يخف عليها فتحجزها عنه، حتى لا يثقل عليها شيء من الحق. ويؤخذ من إقامة الجدار رسم الشرائع؛ قيامًا بآداب العبودية، وصونًا لكنز أسرار الربوبية. ويؤخذُ منه أيضًا: الإحسان لمن أساء إليه، فإن أهل القرية أساؤوا؛ بترك ضيافة الخضر، فقابلهم بالإحسان؛ حيث أقام جدارهم. والله تعالى أعلم.

ثمَّ ذكر افتراقهما وبان الحكمة في تلك الخوارق

قَالَ هَـٰذَا فِرَاقُ بَيْنِي وَبَيْنِكَ سَأُنَبِّئُكَ بِتَأْوِيلِ مَا لَمْ تَسْتَطِع عَّلَيْهِ صَبْراً } * { أَمَّا ٱلسَّفِينَةُ فَكَانَتْ لِمَسَاكِينَ يَعْمَلُونَ فِي ٱلْبَحْرِ فَأَرَدتُّ أَنْ أَعِيبَهَا وَكَانَ وَرَآءَهُم مَّلِكٌ يَأْخُذُ كُلَّ سَفِينَةٍ غَصْباً} * { وَأَمَّا ٱلْغُلاَمُ فَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ فَخَشِينَآ أَن يُرْهِقَهُمَا طُغْيَاناً وَكُفْراً } * { فَأَرَدْنَآ أَن يُبْدِلَهُمَا رَبُّهُمَا خَيْراً مِّنْهُ زَكَـاةً وَأَقْرَبَ رُحْماً } * { وَأَمَّا ٱلْجِدَارُ فَكَانَ لِغُلاَمَيْنِ يَتِيمَيْنِ فِي ٱلْمَدِينَةِ وَكَانَ تَحْتَهُ كَنزٌ لَّهُمَا وَكَانَ أَبُوهُمَا صَالِحاً فَأَرَادَ رَبُّكَ أَن يَبْلُغَآ أَشُدَّهُمَا وَيَسْتَخْرِجَا كَنزَهُمَا رَحْمَةً مِّن رَّبِّكَ وَمَا فَعَلْتُهُ عَنْ أَمْرِي ذَلِكَ تَأْوِيلُ مَا لَمْ تَسْطِـع عَّلَيْهِ صَبْراً }

يقول الحقّ جلّ جلاله: { قال } الخضر عليه السلام: { هذا فراقُ بيني وبينك } فلا تصحبني بعد هذا، { سأنبئُك بتأويل ما لم تستطع عليه صبرًا } أي: سأخبرك بالخبر الباطن، فيما لم تستطع عليه صبرًا؛ لكونه منكرًا في الظاهر، فالتأويل: رجوع الشيء إلى مآله، والمراد هنا: المآل والعاقبة، وهو خلاص السفينة من اليد العادية، وخلاص أَبَوَيْ الغلام من شره، مع الفوز بالبدل الأحسن، واستخراج اليتيمين للكنز، وفي جعل صلة الموصول عدم استطاعته، ولم يقل: ' بتأويل ما رأيت '؛ نوعُ تعريضٍ به، وعناية عليه السلام.

ثم جعل يفسر له، فقال: { أما السفينة } التي خرقتُها، { فكانت لمساكين }: ضُعفاء، لا يقدرون على مدافعة الظلمة، فسماهم مساكين؛ لذلهم وضعفهم، ومنه قوله صلى الله عليه وسلم: ' اللهُمَّ أَحْيِنِي مِسْكِينًا، وأمتْنِي مِسْكِينًا، واحْشُرْنِي في زُمرةِ المَسَاكِينِ ' فلم يُرد مسكنة الفقر، وإنما أراد التواضع والخضوع، أي: احشرني مخبتًا متواضعًا، غير جبار ولا متكبر، وقيل: كانت السفينة لعشرة إخوة: خمسة زَمْنَى، وخمسة { يعملون في البحر }. وإسناد العمل إلى الكل، حينئذ، بطريق التغليب، ولأن عمل الوكيل بمنزلة الموكل. { فأردت أن أعيبها }: أجعلها ذات عيب، { وكان ورائهم ملكٌ } أي: أمامهم، وقرئ به، أو خلفهم، وكان رجوعهم عليه لا محالة، وكان اسمه: ' جلندي بن كركر ' وقيل: ' هُدَدُ بن بُدَد ' ، قال ابن عطية: وهذا كله غير ثابت، يعني: تسمية الملك. { يأخذُ كلَّ سفينة } صالحة، وقرئ به، { غَصْبًا } من أصحابها.

وكان حق النظم أن يتأخر بيانُ إرادةِ التعيُّبِ عن خوف الغصب، فيقول: فكانت لمساكين، وكان ورائهم ملك يأخذ كل سفينة صالحة، فأردت أن أعيبها؛ لأن إرادة التعيب مُسَبَّبٌ عن خوف الغصب، وإنما قدّم؛ للاعتناء بشأنها؛ إذ هي المحتاجة إلى التأويل، ولأن في التأخير فصلاً بين السفينة وضميرها، مع توهم رجوعه إلى الأقرب قال البيضاوي: ومبني ذلك - أي: التعيب وخوف الغصب - على أنه متى تعارض ضرران يجب حمل أهونهما بدفع أعظمهما، وهو أصل ممهد، غير أن الشرائع في تفاصيله مختلفة. هـ.

{ وأما الغلامُ } الذي قتلتُه { فكان أبواه مؤمنين } وقد طُبع هو كافرًا، وإنما لم يصرح بكفره؛ لعدم الحاجة إليه؛ لظهوره من قوله: { فخشينا أن يُرهقهما }: فخفنا أن يغشى الوالدَيْنِ المؤمنَيْنِ { طغيانًا } عليهما { وكفرًا } بنعمتهما؛ لعقوقه وسوء صنيعه، فَيُلْحِقُهُمَا شرًا، أو لشدة محبتهما له فيحملهما على طاعته، أو يقرن بإيمانهما طغيانه وكفره، فيجتمع في بيت واحد مؤمنان وطاغ كافر، فلعله يميلهما إلى رأيه فيرتدا.
وإنما خشي الخضر عليه السلام منه ذلك؛ لأن الله سبحانه أعلمه بحاله وأطلعه على عاقبة أمره، وقرئ: ' فخاف ربك ' ، أي: كره سبحانه كراهية من خاف سوء عاقبة الأمر. ويجوز أن تكون القراءة المشهورة من قول الله سبحانه على الحكاية، أي فكرهنا أن يرهقهما طغيانًا وكفرًا؛ { فأردنا أن يُبدلهما ربُّهما خيرًا منه }؛ بأن يرزقهما بدله ولدًا { خيرًا منه زكاةً }: طهارة من الذنوب والأخلاق الردية، { وأقربَ رُحْمًا } أي: رحمة وعطفًا، وفي التعرض لعنوان الربوبية والإضافة إليهما ما لا يخفى؛ من الدلالة على وصول الخير إليهما، فلذلك قيل: ولدت لهما جارية، تزوجها نبي من الأنبياء فولدت نبيًا، هدى الله تعالى على يديه أمة من الأمم، وقيل: ولدت سبعين نبيًا، وقيل: أبدلهما ابنًا مؤمنًا مثلهما.

{ وأما الجدارُ } الذي أقمتُ { فكان لغلامين يتيمين في المدينة } أي: القرية المذكورة فيما سبق، ولعل التعبير عنها بالمدينة؛ لإظهار نوع اعتداد بها، باعتداد ما فيها من اليتيمين وأبيهما الصالح، قيل: اسم اليتيمين أصرم وصريم. { وكان تحته كنزٌ لهما } من فضة وذهب، كما في الحديث، والذم على كنزهما إنما هو لمن لم يؤد زكاته، مع أن هذه شريعة أخرى. قال ابن عباس: (كان لوحًا من ذهب، مكتوب فيه: عجبت لمن يؤمن بالقدر كيف يحزن؟ وعجبت لمن يؤمن بالرزق كيف يتعب؟ وعجبت لمن يؤمن بالموت كيف يفرح؟ وعجبت لمن يؤمن بالحساب كيف يغفل؟ وعجبت لمن يعرف الدنيا وتقلبها بأهلها كيف يطمئن إليها؟ لا إله إلا الله، محمد رسول الله). وقيل: كانت صحفًا فيها علم مدفون.

{ وكان أبوهما صالحًا } ، فيه تنبيه على أن سَعْيَهُ في ذلك كان لصلاح أبيهما، وفيه دليل على أن الله تعالى يحفظ أولياءه في ذريتهم، قيل: كان بينهما وبين الأب الذي حُفظا به سبعة أجداد. قال محمد بن المنكدر: (إن الله تعالى ليحفظ بالرجل الصالح ولده وولد ولده، ومَسربته التي هو فيها، والدويرات التي حولها، فلا يزالون في حفظ الله وستره). وكان سعيد بن المسيب يقول لولده: إني لأزيد في صلاتي من أجلك، رجاء أن أُحْفَظَ فيك، ويتلو هذه الآية. وفي الحديث: ' ما أحسن أحدٌ الخلافة في ماله إلا أحسن الله الخلافة في تركته ' ويؤخذ من الآية: القيام بحق أولاد الصالحين؛ إذ قام الخضر عليه السلام بذلك.

{ فأراد ربك } أي: مالكك ومُدبر أمرك. وفي إضافة الرب إلى ضمير موسى عليه السلام، دون ضميرهما، تنبيه له عليه السلام على تحتم كمال الانقياد، والاستسلام لإرادته سبحانه، وَوُجوب الاحتراز عن المناقشة فيما برز من القدرة في الأمور المذكورة وغيرها. أراد { أن يبلغا أشُدَّهما }: حُلُمَهُمَا وكمالَ رأيِهِمَا، { ويستخرجا كنزهما } من تحت الجدار، ولولا أني أقمته لانقض، وخرج الكنز من تحته، قبل اقتدارهما على حفظ المال وتنميته، وضاع بالكلية؛ { رحمةً من ربك } مصدر في موضع الحال، أي: يستخرجا كنزهما مَرْحُومَيْنِ به من الله تعالى.
وقد استعمل الخضر عليه السلام غاية الأدب في هذه المخاطبة؛ فنسب ما كان عيبًا لنفسه، وما كان ممتزجًا له ولله تعالى؛ فإن القتل بلا سبب ظاهرهُ عيبٌ، وإبداله بخير منه خير، فأتى بضمير المشاركة، وما كان كمالاً محضًا، وهو إقامة الجدار، نسبه لله تعالى.

ثم قال: { وما فعلته } أي: ما رَأَيْتَ من الخوارق { عن أمري } أي: عن رأيي واجتهادي، بل بوحي إلهي مَلَكي، أو إلهامي، على اختلافٍ في نبوته أو ولايته، { ذلك } أي: ما تقدم ذكره من التأويلات، { تأويلُ } أي: مآل وعاقبة { ما لم تَسْطِع عليه صبرًا } أي: تفسير ما لم تستطع عليه صبرًا، فحذف التاء؛ تخفيفًا، وهو فذلكة لِمَا تقدم، وفي جعل الصلة غير ما مرَّ تكرير للتنكير عليه وتشديد للعتاب. قيل: كل ما أنكر سيدنا موسى عليه السلام على الخضر قد جرى له مثله، ففي هذه الأمثلة حجة عليه، وذلك أنه لما أنكر خرق السفينة، نودي: يا موسى أين كان تدبيرك هذا وأنت مطروح في اليم؟ فلما أنكر قتل الغلام وقيل له: أين إنكارك من وكْزك القبطي وقضائك عليه؟ فلما أنكر إقامة الجدار، نودي: أين هذا من رفعك الحجر لبنات شعيب دون أجر؟ والله تعالى أعلم.

رُوِيَ أنه قال له: لو صبرتَ لأتيتُ بك على ألفي عجيبة، كلها مما رأيت. ولما أراد موسى عليه السلام أن يفارقه، قال له: أوصني، قال: لا تطلب العلم لتحدث به، واطلبه لتعمل به. هـ.

وفي رواية: قال له: اجعل همتك في معادك، ولا تخض فيما لا يعنيك، ولا تأمن الخوفَ، ولا تيأس الأمْن، وتدبر الأمور في علانيتك، ولا تذر الإحسان في قدرتك. فقال له: زدني يا ولي الله، فقال: يا موسى إياك واللجاجة، ولا تمش في غير حاجة، ولا تضحك، من غير عَجَب، ولا تُعير أحدًا بخطيئة بعد الندم، وابك على خطيئَتك يا ابن عمران، وإياك والإعجاب بنفسك، والتفريط فيما بقي من عمرك، فقال له موسى: قد أبلغت في الوصية، أتم الله عليك نعمته، وغمرك في رحمته، وكلأك من عدوه. فقال الخضر: آمين. فأوصني أنت يا نبي الله، فقال له موسى: إياك والغضب إلا في الله، ولا ترضى عن أحد إلا في الله، ولا تحب لدنيا ولا تبغض لدنيا، فإنك تخرج من الإيمان وتدخل في الكفر، فقال له الخضر: قد أبلغت في الوصية يا ابن عمران، أعانك الله على طاعته، وأراك السرور في أمرك، وحببك إلى خلقه، وأوسع عليك من فضله، قال موسى: آمين
نبيه: قد تقدم أن الجمهور على حياة الخضر عليه السلام. وسبب تعميره أنه كان على مقدمة ذي القرنين، فلما دخل الظلمات أصاب الخضر عين الحياة، فنزل فاغتسل منها، وشرب من مائها، فأخطأ ذو القرنين الطريق، فعاد، فلم يصادفها، قالوا: وإلياس أيضًا في الحياة، يلتقيان في كل سنة بالموسم، واحتج من قال بموت الخضر بقوله - عليه الصلاة والسلام-، كما في الصحيح، بعد صلاة العشاء: ' أَرَأَيْتَكُمْ لَيْلَتَكُمْ هَذِهِ، فَإِنَّه عَلَى رأسِ مِائَةِ سَنَةِ، لا يَبْقَى ممَنْ هُوَ اليَوْمَ عَلَى ظَهْرِ الأَرْضِ أَحَدًا ' ، ويجاب بأن الخضر عليه السلام كان في ذلك الوقت في السحاب، أو يخصص الحديث به؛ كما يخص بإبليس ومن عَمَّر من غيره. والله تعالى أعلم.

الإشارة: الاعتراض على المشايخ موجب للبُعد عنهم، والبُعد عنهم موجب للبُعد عن الله، فلا وصول إلى الله إلا بالوصول إليهم مع التعظيم والاحترام؛ ' سبحان من لم يجعل الدليل على أوليائه إلا من حيث الدليل عليه، ولم يصل إليهم إلا من أراد أن يوصله إليه '؛ كما في الحِكَم. فالواجب على المريد، إذا كان بين يدي الشيخ، السكوت والتسليم والاحترام والتعظيم، إلا أن يأمره بالكلام، فيتكلم بآداب ووقار وخفض صوت، فإذا رأى منه شيئًا يخالف ظاهر الشريعة فليسلم له، ويطلب تأويله، فإن الشريعة واسعة، لها ظاهر وباطن، فلعله اطلع على ما لم يفهمه المريد.

وكذلك الفُقراء لا ينكر عليهم إلا ما كان محرّمًا مجمعًا على تحريمه، ولا تأويل فيه، كالزنا بالمعينة أو اللواط، وأما ما اختلف فيه، ولو خارج المذهب، فلا ينكر عليه، وكذلك ما فيه تأويل. هذا إن صحت عدالته، فقد قالوا: إن صحت عدالة المرء فليترك وما فعل. وتأمل قضية شيخ شيوخنا سيدي عبد الرحمن المجذوب في مسألة الثور الذي أمر الفقراء بذبحه، فلما ذبحوه تبين أنه كان صدقة عليه، وكذلك غيره من أرباب الأحوال، يُلتمس لهم أحسن المخارج، فإن أحوالهم خضرية، وما رأينا أحدًا أولع بالإنكار فأفلح أبدًا. وبالله التوفيق.

Comprendre-l-islam