Allah (Gloire à Lui) dit dans le Coran :
« Ceux qui pratiquent (mangent) l'intérêt ne se lèvent qu'à la manière de celui qui, frappé de folie, est rossé à tord et à travers par le Diable. Et ce parce qu'ils ont dit que le commerce n'était rien d'autre qu'une forme d'intérêt.
Or Dieu a permis le commerce et a interdit l'intérêt.
....
O vous qui avez cru!Craignez Dieu et abandonnez le restant de l'intérêt si vous êtes croyants.
Si vous ne le faites pas, acceptez alors une guerre de la part de Dieu et de Son Messager.
Si vous revenez au droit chemin,vous avez droit à vos capitaux. Vous ne commettez pas d'injustice et vous n'en subissez point. »
Sourate 2, verset 275,278 et 279.
Il a été rapporté de façon sûre d’après Djâbir que
le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a maudit celui qui se nourrit d'usure(ribâ), celui qui la produit, celui qui l’enregistre et celui qui en sert de témoin… Il a dit qu’ils sont tous pareils. [Rapporté par Muslim ].
La finance islamique est toujours à la Une, comme seule produit solide et meilleure solution d’avenir pour toutes les banques et assurances qui veulent maximiser les gains et s’éloigner des risques démesurés et de l’usure. Elle s’impose comme solution juteuse puisqu’elle pèse plusieurs centaines de milliards de dollars.
On avait déjà présenté dans plusieurs sujets ce qu’est la finance islamique, son évolution croissante et ses principes : voir entre autre :
Finance islamique à la Une
et
Qu’est ce que ar-ribâ ; la murâbaha et la mudâraba
Nous présentons ici un extrait d’un témoignage dans un journal qui montre encore plus le besoin urgent des marchés à cette finance islamique. La solidité de ces institutions islamiques et leur résistance à la crise financière mondiale montre encore plus la robustesse du système de finance islamique :
Extrait du Journal Challenge :
www.Challenges.fr/magazine/0135-016203/ Le_pape_ou_le_Coran.html
Edito 11 Septembre 2008
Le pape ou le Coran
André Comte-Sponville, philosophe, nous l'a redit à satiété : le capitalisme ne peut pas être moral, ni contre la morale. Il est tout simplement amoral. L'économie et la morale relevant, au sens pascalien, de deux ordres différents, tenter de conjuguer les deux ensemble relève du «barbarisme», rappelle l'auteur de l'excellent essai Le capitalisme est-il moral ? (éditions Albin Michel). Mais même pour ceux qui ne croient pas à l'ordre divin, quelle tentation, au moment où le pape est en visite en France, de chercher quelques repères sur l'économie dans les textes du Vatican.
Notre chroniqueur Robert Rochefort, qui cache derrière ses fonctions de directeur du Crédoc un attachement à la tradition des chrétiens sociaux, n'a pourtant rien trouvé de très récent en provenance de Rome (lire page 61). Rien en tout cas de très important depuis 1991, quand Jean-Paul II s'était essayé à l'économie dans son encyclique Centesimus annus, et qu'il y avait donné une justification du profit du bout de la crosse : la pierre angulaire du capitalisme y était reconnue tout au plus «comme un bon indicateur du fonctionnement de l'entreprise».
En réalité, et Benoît XVI nous pardonnera, au moment où nous traversons une crise financière qui balaie tous les indices de croissance sur son passage, c'est plutôt le Coran qu'il faut relire que les textes pontificaux. Car si nos banquiers, avides de rentabilité sur fonds propres, avaient respecté un tant soit peu la charia, nous n'en serions pas là. Il ne faut pourtant pas voir la finance islamique comme un exercice de troc moyenâgeux, car les pays du Golfe nous ont montré combien leur mentalité entrepreneuriale savait épouser le XXIe siècle. Simplement, leurs banquiers ne transigent pas sur un principe sacré :
l'argent ne doit pas produire de l'argent. La traduction de cet engagement est simple :
tout crédit doit avoir en face un actif bien identifié. Interdits, les produits toxiques; oubliés, les ABS et CDO que personne n'est capable de comprendre. Autrement dit, l'argent ne peut être utilisé que pour financer l'économie réelle. Il n'y a donc pas de hasard : si les banques du Golfe sont sorties indemnes de la crise du subprime, c'est qu'elles n'y sont pas entrées.
Le respect de ce principe du Coran est également fort utile dans la relation que chacun entretient avec l'argent, qu'il s'agisse des entreprises ou des particuliers : les personnes morales n'ont ainsi pas le droit de s'endetter au-delà de leur capitalisation boursière; quant aux personnes physiques, elles ne peuvent de facto souffrir de surendettement. Voilà des règles qui ne peuvent pas nuire. Et même si elles reposent sur un texte qui date du VIIe siècle, Benoît XVI aura du mal à faire des sermons davantage puisés dans l'actualité.
Auteur :
Beaufils Vincent