La différence entre le détestable religieux (Makrûh sh-shar'î) et le détestable doctrinale (makrûh Irshâdî madhhabî) :

Le savant Muhammad Ibn Al-Bûsîr surnommé Baddâh Ash-shanghîtî dans son livre « Asnâ al-masâlik fî anna man 'amila bi ar-râjih mâ kharaja 'an madhhabi al-imâmi mâlik » page 99 :(bi tasarruf)

Il est du devoir de celui qui pratique sa religion de connaître la différence entre le détestable doctrinale (makrûh Irshâdî madhhabî) qui n'implique pas un mérite lorsqu'on l'évite et qui n'est pas détesté(mauvais) à faire (ghayr qabîh) : comme la Basmala à réciter avant la Fâtiha dans la prière obligatoire(il est makrûh pour les malikites de la réciter dans la prière obligatoire) il est possible de la faire pour le malikite s'il a l'intention en faisant cela de respecter(considérer) la différence (murâ'ât al-khilâf) ; ou comme le fait de dire « As-salâmu 'alaykum wa rahmatu Allah » à droite puis à gauche (c'est le fard chez les hanbalites alors que le malikite s'il prie seul ou s'il est Imam il fait une fois « As-salâmu 'alaykum » à droite à voix haute) : Il n' y a pas de mal à ce que le malikite fasse (pour respecter la différence avec les hanbalites) : « As-salâmu 'alaykum wa rahmatu Allah » à droite puis à gauche. Les deux versions sont en effet authentiquement rapportées dans les Hadîth.
Idem pour le qabd (qui est makrûh dans la prière obligatoire pour les malikites). Il y a des preuves authentiques sur le Qabd et sur le Sadl : Les savants ont dit : si le malikite craint une discorde il lui est préférable d'utiliser le qabd si il pense que cela va unifier les coeurs et les concilier.
Quant au détestable religieux (Makrûh sh-shar'î) : la personne qui l'évite est récompensée et c'est le détestable connu et reconnu. Cette distinction est importante pour ne pas que le fidèle rejette des Sunna du Prophète (paix et salut sur lui) en les mettant dans la deuxième catégorie...