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Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

Que nos intentions soient purement pour Allah seul.

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 Ashwaq
Mercredi 16 Janvier 2008

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Nous avons émis une fatwa trés détaillé sur le sujet:
voir le lien suivant:
http://aslama.com/forums/showthread.php?t=11793&highlight=voix+femme

Extrait:

La Voix de la Femme n'est pas une intimité (‘awrah)

Sache que l'avis qui est pris en considération selon les quatre écoles au sujet de la voix de la Femme , c'est qu'elle n'est pas une intimité, c'est-à-dire qu’elle n’est pas une chose qu'elle devrait cacher. Comment dire que c'est une ‘awrah alors qu'il a été confirmé dans le hadith que le Messager de Allah a autorisé une femme à chanter lorsqu'une femme allait être donnée par sa famille à son époux.

*En effet, Al-Boukhariyy dans son Sahih [1] , dans ce hadith donc : d'après Hicham Ibnou ‘Ourwah d'après son père d'après ‘A'ichah que Allah l'agrée, elle avait organisé le mariage d'une femme avec un homme des Partisans (Al-'Ansar). Le Prophète de Allah a dit ce qui signifie : « Ô ‘A'ichah, n'y avait-il pas des gens qui chantent ? » car les 'Ansar aiment qu'il y ait des chants.

Dans la version de At-Tabaraniyy [2] , d'après Charik d'après Hicham Ibnou ‘Ourwah, d'après son père ‘Ourwah Ibnou z-Zoubayr, d'après ‘A'ichah, le Messager de Allah a dit ce qui signifie : « Avez-vous envoyé avec cette femme qui allait se marier une femme qui joue du Douff et qui chante ? » et ‘A'ichah a demandé : « Que dirait-elle ? » Le Messager de Allah a répondu ce qui signifie : « Elle dit : Nous sommes venus à vous, nous sommes venus à vous, saluez-nous, nous vous saluons, si ce n'était l'or rouge vos campagnes ne seraient pas belles, si ce n'était le blé rouge vos femmes vierges ne seraient pas bien en chair ».Il s'agit là de poésies que les gens chantaient lors des mariages.

Dans la version de At-Tabaraniyy qui est Sahih (sûre) il y a un ajout par rapport à celle de Al-Boukhariyy, l'ajout est le fait de jouer du douff, et de chanter avec les paroles citées précédemment.

Dans le Hadith, il y a une évocation de (al-jariyah) qui dans la langue arabe est la fille, la jeune femme, cela est stipulé dans le livre Al-Qamous Al-Mouhit qui est un dictionnaire de la langue arabe ; ainsi que dans le livre Liçanou l-’Arab qui est aussi un dictionnaire de la langue arabe, sous la rubrique jim ra' ya'.

*Al-Boukhariyy [3] a rapporté aussi d'après ‘A'ichah que Allah l'agrée qu'elle a dit : « Le Messager de Allah est venu chez moi alors que se trouvaient deux jeunes femmes qui chantaient. Il s'est allongé sur le lit et a détouné son visage ; Abou Bakr est entré et a dit : Comment, la flûte du diable auprès du Prophète. » Le Messager de Allah a alors touné son visage vers lui pour lui dire ce qui signifie : « Laisse-les » puis lorsqu'il s'est assoupi, je leur ai fait signe et elles sont sorties.

Ibnou Hajar [4] a dit concernant ce hadith : « Lorsqu'il dit « jariyatan » ce qui signifie : « deux femmes », dans le chapitre suivant il a dit « min jawari l-'ansar » ce qui signifie : « parmi les femmes des 'Ansar ». At-Tabaraniyy [5] y rapporte un hadith de 'Oummou Salamah qui a dit : que l'une des deux appartenait à Hassan Ibnou Thabit » et dans le livre Al-'Arba’in de As-Soulamiyy ces deux femmes appartenaient à 'Abdou l-Lah Ibnou Salam. D'autre part, dans le livre Al-’Idayn de Ibnou Abi d-Dounya qui rapporte d'après Foulayh d'après Hicham Ibnou ‘Ourwah, figure la parole : « Hamamah et sa compagne chantaient », et sa chaîne de transmission est du degré du sahih sûr . Je n'ai pas trouvé un autre nom que celui-là, mais il se peut que la deuxième s'appellait Zaynab, cela est cité dans le chapitre du Mariage ». Fin de citation.

Il dit aussi [6] que le fait que le Prophète n'ait pas interdit cela est une preuve qu'il est licite de laisser pareilles choses, c'est-à-dire qu'une telle chose, nous la jugeons comme le Prophète l'a jugée. De ce fait nous avons tiré de ce hadith une preuve qu'il est permis d'écouter la voix de la femme qui chante même si ce n'est pas une esclave ; parce que le Prophète n'a pas « reproché » à Abou Bakr le fait qu'il ait entendu la voix des femmes mais il lui a « reproché » le fait que lui-même (Abou Bakr) ait fait « le reproche ». Fin de citation de Ibnou Hajar.

*De même Al-Boukhariyy, dans son Sahih [7] y a rapporté d'après Khalid Ibnou Dhakwan qu'il a dit : Ar-Roubayyi’ou Bintou Mou’awwadh Ibnou ‘Afra' a dit : « Le Prophète est venu lorsque l'on m'a épousée ; il s'est assis sur mon lit tout comme tu t'asseois et il y avait des jeunes femmes à nous qui s'étaient mises à jouer du douff et à « pleurer » ceux qui avaient été tués parmi nos parents le jour de Badr et c'est alors que l'une d'elles a dit : « et parmi nous il y a un prophète qui sait ce qu'il va y avoir le lendemain ». Alors le Prophète Mouhammad lui a dit ce qui signifie : « Laisse cela, mais dis ce que tu étais en train de dire ». Fin de citation.

Ibnou Hajar a dit [8] : At-Tabaraniyy dans Al-'Awsat, avec une bonne chaîne de transmission, du hadith de ‘A'ichah, rapporte que le Prophète est passé auprès de femmes des Partisans pendant un de leurs mariages alors qu'elles chantaient : ce qui signifie : « Il lui a offert un mouton et son époux sait ce qu'il y aura demain ». Alors le Prophète a dit ce qui signifie : « Ne sait ce qu'il va y avoir le lendemain que Allah ».

Al-Mouhallab a dit : dans ce hadith il y a une preuve de l'annonce du mariage par le douff et les chants avec des paroles permises. Il y a aussi une preuve sur la venue de l'Imam c'est-à-dire du gouverneur des Musulmans, pour assister au mariage même s'il y a des chants dans ce mariage, tant qu'ils ne sortent pas du cadre de ce qui est permis. Fin de citation.

Ce hadith a également été rapporté par Al-Bazzar [9] .

*Dans les Sounan de Ibnou Majah [10] , d'après 'Anas Ibnou Malik, le Prophète est parti dans l'une des régions de Médine et qu'il y a vu des femmes qui jouaient du douff et qui disaient ce qui signifie : « Nous sommes des jeunes femmes des Banib n-Najjar des fils de An-Najjar, qui est une famille des habitants de Médine ; quelle joie si Mouhammad était notre voisin ; alors le Prophète a dit ce qui signifie : « Allah ta’ala sait que je vous aime ». Al-Hafidh Al-Bousayriyy a dit que la chaîne de transmission de ce hadith est sahih sûre et que les gens qui composent cette chaîne sont dignes de confiance [11] .

*Le grand savant Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Houçayniyy Az-Zabidiyy connu sous le nom Mourtada a dit dans son livre Al-'It-haf [12] que le Qadi Ar-Rouyaniyy a dit : « Si la femme élève la voix en disant: « Labbayk Allahoumma labbayk », ceci n'est pas interdit parce que sa voix n'est pas une ‘awrah ».

*L'Imam le Hafidh Ibnou Hajar Al-’Asqalaniyy dans son livre Fathou l-Bari en tome 13 p304 a dit qu'il est visé par le hadith où les femmes sont engagées vis-à-vis du Prophète à lui obéir que cet engagement fut oral, par la parole ; [non pas comme celui des hommes qui fut par la main]. Dans ce hadith, il est une preuve qu'il est permis d'entendre et d'écouter la voix de la femme 'ajnabiyyah et qu'elle n'est pas une ‘awrah. Fin de citation.

An-Nawawiyy [13] a dit concernant le hadith sur la manière dont les femmes ont fait le pacte (Al-bay’ah) vis-à-vis du Prophète : qu'il y a dans ce hadith une preuve qu'il est permis d'écouter la voix de la femme 'ajnabiyyah lorsqu'il y a un besoin et que sa voix n'est pas une ‘awrah ». Ibnou ‘Abidin dans son commentaire Hachiyatou Ibni ‘Abidin en tome 5 p236 en rapportant du livre Al-Qinyah, a dit : qu'il est permis de parler avec la femme 'ajnabiyyah, de tenir des propos moubah de l'ordre de l'indifférent .

Que d'après le livre Al-Moujtaba, il y a dans ce hadith une preuve qu'il n'y a pas de mal à parler avec les femmes au sujet de choses dans le cas où il n'y a pas nécessité c'est-à-dire de choses du degré du moubah et ceci ne compte pas pour le fait de discuter de ce qui ne nous concerne pas. Fin de la parole de Ibnou ‘Abidin.

*Dans le livre 'Asna l-Matalib Char’hi Rawdati t-Talib [14] du Chaykh Zakariyya Al-'Ansariyy Ach-Chafi’iyy il y a ce qui suit : de plus la voix de la femme n'est pas une ‘awrah selon l'avis le plus sûr. Fin de citation.

Le jugement au sujet de la voix de la femme après toutes ces preuves, c'est qu'elle n'est pas une ‘awrah, sauf pour celui qui trouve du plaisir en entendant leur voix ; dans ce cas il lui est interdit de l'écouter.



Si quelqu'un dit : N'est-ce pas que Allah ta’ala dit dans sourat Al-Ahzab / 32, n'est-ce pas que dans cette 'ayah il y a l'interdiction d'écouter la voix de la femme ?

La réponse :c'est qu'il n'en est pas ainsi.

Al-Qourtoubiyy dans son exégèse [15] dit : « Allah ta’ala leur a ordonné c'est-à-dire aux femmes du Prophète qu'elles aient un certain comportement dans leurs propos, qu'elles ne parlent pas d'une manière qui montre un attachement dans le cœur dû à ce qu'il comporte de douceur, comme le faisaient certaines femmes des arabes lorsqu'elles parlaient aux hommes en faisant en sorte que leur voix soit suave comme la voix des fornicatrices. Il leur a interdit pareille chose ».

Quant à Abou Hayyan dans son Exégèse du Qour'an, Tafsir Al-bahrou l-Mouhit [16] il dit concernant l'exégèse de sourat Al-'Ahzab / 32 qui signifie : « Ne répondez pas, vous femmes, d'une voix comme la voix de celles qui font l'adultère » : « Celui qui a dans son cœur un mal espèrerait quelque chose », c'est-à-dire que cela pourrait l'inciter au grand péché.

Ibnou ‘Abbas ainsi que Al-Haçan ont une parole qui rejoint ce qu'a dit Ibnou Hibban.
Al-Kalbiyy a dit : « Ne parlez pas aux femmes comme celui qui recherche le péché aimerait entendre ».
Ibnou Zayd a dit qu'ici « al-khoudou’ » est ce qui fait entrer dans le cœur du désir.

Certains ont dit : « Ne parlez pas d'une voix douce aux hommes ». Allah ta’ala a ordonné que la parole la voix soit une parole de bien et non qu'elle montre qu'il y a un attachement dans le cœur, dû à ce qu'il comporte comme douceur, comme c'était le cas de certaines femmes arabes lorsqu'elles parlaient aux hommes d'une voix suave et douce à l'image de celles qui incitent à l'adultère, qui faisaient la prostitution. Allah leur interdit cela. Fin de citation. L'on sait à partir de cela que ce qui est visé par cette 'ayah, ce n'est pas qu'il est interdit aux femmes de parler de sorte que les hommes entendent leurs voix, mais ce qui est interdit, c'est qu'elles parlent d'une voix suave qui ressemble à celle des femmes qui incitent à l'adultère, c'est-à-dire les fornicatrices. En effet, il a été confirmé que ‘A'ichah enseignait aux hommes de derrière un rideau.

Ibnou Hajar Al ‘Asqalaniyy a dit dans son livre At-Talkhisou l-Habir [17] qu'il est confirmé dans le sahih que les hommes interrogeaient ‘A'ichah au sujet des lois et du hadith oralement. Fin de citation.

Al-Hakim dans son livre Al-Moustadrak [18] d'après Al-'Ahnaf Ibnou Qays qu'il a dit : j'ai entendu le discours de Abou Bakar As-siddiq, celui de ‘Oumar Ibnou l-Khattab, celui de ‘Aliyy Ibnou Abi Talib que Allah les agrée tous, et de tous les califes jusqu'à ce jour ; je n'ai pas entendu de la bouche de quelqu'un quelque chose qui soit imposant ou meilleur que les paroles que j'ai entendues de la bouche de ‘A'ichah que Allah l'agrée. Fin de citation.

Dans le livre At-Tafsirou l-Kabir qui est une exégèse du Qour'an de Al-Fakhr Ar-Razi, il y dit [19] au sujet de Sa parole ta’ala [sourat An-Nour / 31] que concernant la voix de la femme il y a deux avis et que le plus valable c'est qu'elle n'est pas une ‘awrah, parce que les femmes du Prophète rapportaient les nouvelles aux hommes. Fin de citation. Parmi elles il y avait ‘A'ichah que Allah l'agrée, elle parlait aux hommes en leur disant le hadith du Messager de Allah et elle leur donnait les fatwa les avis de jurisprudence au point que certains qui avaient entendu ses propos disaient : j'ai entendu la voix de Abou Bakr, de ‘Oumar, de ‘Outhman et de ‘Aliyy, mais je n'ai pas trouvé une voix meilleure que celle de ‘A'ichah et elle ne déformait pas sa voix. D'autre part, certaines femmes de la famille de Salahou d-Din Al-'Ayyoubiyy rapportaient les hadith du Messager de Allah aux hommes.

Le mieux, c'est que les femmes enseignent aux femmes dans des lieux où se trouve des femmes qui ont le niveau et le degré de confiance pour enseigner.



Allah soubhanahou wa ta’ala sait plus que tout autre.

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[1] livre du Mariage, chapitre les femmes qui sont présentes lorsque l'épouse est donnée à son époux (en mariage) et qu'elles invoquent Allah, pour qu'Il accorde la barakah à l'épouse.
[2] dans son livre Al-Mou’jamou l-'Awsat tout comme dans Majma’ou z-Zawa'id de Nourou d-Din Al-Haythamiyy, livre du mariage, chapitre l'annonce du Mariage et les chants en tome 4 p 289 et dans Fat-hou l-Bari du Hafidh Ibnou Hajar Al-’Asqalaniyy, Livre du mariage tome 9 p226.
[3] dans son Sahih, livre des deux fêtes (Al-’Idayn) chapitre Al-Hirab wa d-daraq le jour de Al-’Id.
[4] dans son livre Fathou l-Bari tome 2 p 440.
[5] dans Al-Mou’jamou l-Kabir tome 23 p264-265.
[6] en page 443 du tome 2.
[7] livre du mariage chapitre jouer du douff lors du mariage et du banquet le banquet (al-walimah) est une tradition qui fait suite au mariage.
[8] Fathou l-Bari Tome 9 p203.
[9] voir Kachfou l-'Astar tome 3 p 5 et 6, Al-Haytamiyy a dit dans Al-Majma’ en tome 8 p129 : Al-Bazzar l'a rapporté et les gens de la chaîne de transmission font partie de ceux du sahih sûr .
[10] livre du mariage, chapitre les chants et le douff.
[11] dans le livre Misbahou z-Zoujajah fi Zawa'idi Ibni Majah tome 1 p334.
[12] 'It-hafou s-Sadati l-Mouttaqin bi Charhi 'Ihya'i ‘ouloumi d-Din tome 4 p338.
[13] dans son commentaire du livre As-Sahih de Mouslim, Charhou Sahihou Mouslim en tome 13 p10.
[14] tome 3 p110.
[15] Al-Jami’ li 'Ahkami l-Qour'an
[16] en tome 7 p229.
[17] At-Talkhisou l-Habir fi Takhriji 'Ahadithi r-Rafi’iyy Al-Kabir en tome 3 p140.
[18] Al-Moustadrak chapitre connaître les compagnons en tome 4 p11.
[19] en tome 23 p207.

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