Sur le dernier numéro de la revue banque : (Novembre 2007 (n° 696) : prix : 30 Euros)
Site officiel de la revue:
http://www.revuebanquelibrairie.com/MagRevueBanque.aspx
Des articles détaillés sur le sujet de la finance islamique et les banques islamiques : leur principe, leur poids important et croissant dans le monde.
L'Europe est en train de s'ouvrir à la finance islamique qui pèse, selon le FMI, plus de 500 milliards de dollars. Les institutions financières islamiques ont besoin du marché européen pour élargir leur univers d'investissement. Le Royaume-Uni est aujourd'hui le leader du développement de la finance islamique en occident...
A voir aussi un bel article sur cette revue :
La Finance islamique a-t-elle un avenir prometteur en France ?
Rappels importants:
La finance islamique propose des produits et services qui respectent les règles de la Shari’a.
La finance islamique moderne, née dans les années 1960 en Egypte, puis 1970 à Dubaï, ne cesse de croître. Sa particularité tient à l’émission d’obligations sans taux d’intérêt, ou sukuk. Le Coran bannit l’usure, à laquelle il préfère le partage des profits et des pertes. Mais il condamne aussi toute forme d’incertitude et de spéculation, ainsi que l’investissement dans les secteurs impurs tels que : armes, alcool, porc, jeux d’argent, pornographie. Les sukuk représentent 81% des nouvelles émissions d’emprunts dans le Golfe au premier semestre 2006, contre 25% l’année précédente. Lancés par des gouvernements ou des entreprises, ces titres sont très attractifs pour les épargnants et les spéculateurs, et sont très lucratifs pour les banques…
Quatre principes fondamentaux sont respectés :
1.interdiction de l’intérêt résultant du seul écoulement du temps (prohibition de l’usure, ar-ribâ)
2.Partage du profit et des pertes : l’investisseur se comporte comme un entrepreneur et partage les risques et les rendements ;
3.Al-Gharar al-fâhish : tout comme l'usure, l’Islam condamne toute spéculation, pari sur l’avenir, thésaurisation et interdit les transactions faisant intervenir les risques, les jeux de hasard et les incertitudes extrêmes… Al-gharar veut dire aussi toute transaction comportant un flou ou un aléa…
Les produits dérivés ne sont pas normalement autorisés ;
4.Toute transaction financière doit être sous-entendue par un actif tangible et identifiable. C’est le principe de l’Asset-backing.
Enfin certains secteurs sont totalement interdits, tels que : alcool, vins, jeux de hasard, pornographie, viande de porc, tabac, armement…
Voir pour le détail sur les principes de la finance islamique :
http://www.doctrine-malikite.fr/index.php?action=forum&subaction=message&id_chambre=3397&id_sujet=37392
et
http://www.doctrine-malikite.fr/index.php?action=rubrique&numrub=41
Historique important à propos des banques islamiques :
1963 : naissance des principes financiers islamiques en Egypte. La Mit Ghamr Saving bank propose des comptes épargnes basés sur le partage des bénéfices et non des produits.
1970 :L’Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l’idée de la banque islamique.
1975 :Création de la banque islamique du développement, et naissances de banques islamiques telles que la Dubai Islamic Bank, la Kuwait Finance House et la Bahrein Islamic Bank.
1979 : Le Pakistan islamise son secteur bancaire.
1983 : le Soudan et l’Iran convertissent aussi leur secteur bancaire.
Nombreux sont les pays islamique du Golf et de l'Asie qui ont suivi (Arabie,Emirat,Indonésie,Malaisie...)
Les quatre principaux produits :
Moudaraba
Moucharaka
Ijâra et Mourabaha
Voir aussi un article utile sur les banques islamiques et ces quatre produits:
http://crise2007.wordpress.com/2007/11/02/maroc-les-banques-islamiques-en-5-questions/