Question :
Si une personne a une dette peut-il faire le grand pèlerinage (hadj) ? Est s’il le fait est –il valide ?

Réponse :
La dette vis à vis des gens si son terme arrive, elle est prioritaire par rapport à la dette d'Allah (le grand pèlerinage) ; et si la personne part au pèlerinage sans payer les dettes qui sont arrivés à terme (et sans demander autorisation à ses créanciers): il se charge d'un péché bien que son hadj soit valide...
Par contre, pour les dettes vis-à-vis d’organismes ou qui ont des échéances régulières (payées régulièrement par virement par exemple), si la personne assure ses remboursements aucun problème.

Avant de partir au pèlerinage, nos pieux prédécesseurs avait coutume de payer leur dettes, de rendre les dépôts à leur propriétaire, de demander pardon aux autres : ils partent ainsi le cœur apaisé et s’ils ne reviennent pas, ils n’auront ainsi rien à se reprocher par rapport à leurs dus aux autres.

On ajoute pour la dette en général:
Sachez qu'il faut les payer et honorer ses engagements, et si la personne meurt (même en martyr) sans les payer: cette personne restera suspendu jusqu'à ce que sa dette soit payée ou que le créancier pardonne. La dette après la mort est payée obligatoirement de l'héritage du défunt...
Si la personne a une bonne intention (de payer sa dette) Allah l'aide à payer sa dette ou envoie même quelqu'un qui paye à sa place…
Mais si la personne meurt en ayant une mauvaise intention (de ne pas payer sa dette): On prendra de ses hasanât (mérites) dans l'au-delà, pour payer la dette...

عن عبد الله بن عمرو بن العاص أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال
يغفر للشهيد كل ذنب إلا الدّيْن
وفي حديث أبي هريرة قال: قال رسول الله صـلـى الله عليه وسلم
«نفس المؤمن معلقة بديْنه حتى يُقضى عنه»
والدّيْن على الــنـفــس شديد؛ ولهذا استعاذ النبي صلى الله عليه وسلم منه

«الدّين ديْنان: فمن مات وهو ينوي قضاءه، فأنا وليّه، ومن مات ولا ينوي قضاءه فذاك الذي يؤخذ من حسناته، وليس يومئذ دينار ولا درهم».