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Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».
Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».
Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».
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Exemples concernants certaines sources juridiques du madhhab malékite
Salam aleikoum,
Ces trois notions sont très proches et sont parfois utilisées l'une pour l'autre. Leur définition peut aussi varier suivant les savants et les écoles.
1.- al istihsan :
Ibn al-Qassim rapporte que l'imam Malik avait l'habitude de dire que la connaissance d'al-istihsan constituait 9/10ème de la connaissance.
al-istihsan peut être traduit par 'choix préférentiel' ou 'préférence juridique'.
Ce principe est utilisé comme une exception à une règle de manière temporaire ou particulière quand un bénéfice est recherché (ou pour éviter une nuisance).
Il existe deux types d'al-istihsan :
-Al istihsan basé sur une analogie :
L'imam Shatibi écrit: 'Al-istihsan est utilisé lorsqu'il est nécessaire de préférer une déduction renforcée à l'analogie. Celui qui utilise al-ishtisan ne se réfère pas seulement à son inclinaison et son goût personnel mais il se réfère à l'intention du Législateur qui se dégage de cas similaire. Or, une question réglée par analogie (simple) pourrait entraîner une nuisance.'
L'objectif d'al-istihsan est justement d'empêcher cette nuisance.
Le Shaykh Muhammad Abu Zahrah donne comme exemple, dans son livre sur l'Ecole Malékite, le cas d'un couple où la femme vient à mourir, laissant derrière elle un mari, deux enfants du couple et deux enfants de la femme issus d'un premier mariage.
L'application stricte du principe d'analogie reviendrait à donner la moitié de l'héritage au mari, le sixième aux filles du couple et le tiers aux fils du couple. Leurs demi-frères et demi-sœurs ne recevraient rien. Confronté à ce problème, Sayyiduna Umar ibn al-Khattab – que Dieu l'agrée – a considéré, par l'utilisation d'al-istihsan, qu'ils devaient eux aussi hériter du sixième et du tiers.
-Al istihsan basé sur une nécessité :
Par exemple, al-istihsan est utilisé lorsqu'une personne a besoin d'être examinée par un docteur en se montrant nue devant lui, alors que la règle générale interdit de se montrer nue devant une personne étrangère.
Sayyiduna Umar ibn al-Khattab – que Dieu l'agrée – a aussi suspendu l'application de la peine légale (hadd) lors d'une famine car certaines personnes étaient poussées, par nécessité, à voler.
2.- Sadd al ddarai'
'Sadd al-ddarai' est la prévention des moyens qui peuvent entraîner une nuisance.
Le principe général est que ce qui mène vers l'illicite est illicite (et ce qui mène vers le recommandé est recommandé, vers le non-souhaitable, non-souhaitable etc.).
Par exemple, les savants considèrent qu'il est interdit de conserver du vin même si le but est d'en faire du vinaigre, car la tentation est toujours possible.
Utiliser un médicament autorisé en vu de l'ivresse qu'il procure est interdit ou réaliser une action licite en excès.
Autre exemple, il est interdit de se retrouver dans un lieu ou dans une situation qui pourrait entraîner la survenue de quelque chose d'illicite: endroit où de l'alcool ou de la drogue est consommé, lieu de débauche etc.
3.- Al masâlih al mursala (intérêt générale)
Le principe de al-masalih al-mursala correspond à tous les bénéfices non-liés à un texte du Coran ou une sunnah précise.
La notion de masalih al mursala est souvent très proche de celle d'al-istihsan. L'imam Shatibi écrit que la différence réside dans la nature de la règle, al-istihsan est une dérogation à une règle établie alors qu'al-masalih al-mursala n'est pas conditionné.
Exemples :
Les Compagnons – que Dieu les agrée – ont compilé le Coran sous la forme de livre, puis les générations suivantes ont rajouté la vocalisation, les sommaires, index, découpages en parties etc. parce qu'il y avait un intérêt à le faire; comme pour les minarets, les écoles… qui n'existaient pas à l'époque du Prophète – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui -.
Wa salam aleikoum
Salam aleikoum,
La notion d'ijma est complexe. Il existe un consensus général de tous les savants et différentes autres formes de consensus.
La particularité du fiqh de l'imam Malik est qu'il considère l'opinion des savants de Médine comme source de droit et le consensus de ces savants comme étant source de droit avant toute autre opinion.
La philosophie de Malik est la suivante: Médine est la ville qui a accueilli le Prophète - que la Bénédiction et la Paix soient sur lui -, où les Compagnons les plus proches du Prophète ont vécu (Umar, Ali, Uthman, Talha, Zubayr, Sa'd, Zayd ibn Thabit, etc.) et où les sectes sont apparues en dernier.
Pour l'imam Malik, il est donc impossible que le consensus des gens de Médine qui provient de l'enseignement des Compagnons soit source d'erreur, puisque les habitants de Médine ont pratiqué l'Islam de la manière la plus pure.
D'ôù la parole de Malik: 'je préfére la transmission de milliers par d'autres milliers que d'une seule personne par une autre.' Il veut dire par là que la Pratique des Gens de Médine est une transmission 'mutawwatir' (d'un nombre très important de personne) et est donc supérieure à un hadith transmis seulement par une personne à une autre (hadith ahad).
Après la fin des premières générations de musulmans (quelques temps après la mort de Malik), Médine n'a plus été considérée comme une référence puisque les personnes qui y vivaient ont migré et que les sectes sont aussi apparues.
L'avis des Gens de Médine reste une référence pour la jurisprudence passée mais pas pour les nouvelles questions qui se posent aujourd'hui.
On ne peut pas vraiment parler d'ijma des Malékites contemporains à part pour les questions anciennes ou pour les questions pour lesquelles il existe un consensus général des savants de toutes les écoles.
Déjà à l'époque des élèves de Malik, il y avait des divergences sur certains points entre les écoles du Maghreb, l'école de l'Egypte, de la Syrie et de l'Iraq.
Wa salam
salam alikoum
Barakallahoufik sidi Abu Jawad.
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