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Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».
Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».
Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».
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Liquides noirâtre (Kudra) et liquides jaunâtre (Sufra): mentrues ou non?
Question:
Pouvez-vous nous citer la différence des savants (avec preuves de chacun) concernant les liquides noirâtres/troubles (Kudra) et jaunâtre (Sufra) que la femme peut observer dans ses jours de règles ou en dehors?
Réponse:
Pour cela, on cite l'extrait de « Bidâyat al-Mujtahid wa nihâyat al-muqtasid » d’Ibn Rushd à propos des liquides (sangs) noirâtres/troubles (Kudra) et jaunâtres (Sufra):
« Les Fuqaha ont divergé sur le fait de considérer les liquides (sangs) noirâtre ou trouble (Kudra) et jaunâtre (Sufra) comme faisant partie des menstrues ou non.
Une partie considère cela comme faisant partie des menstrues (Hayd) si cela survient en période de menstrues. C’est ce que pense Ash-shâfi’î et Abû Hanîfa et on a rapporté une version similaire de Mâlik. Dans la Mudawwana, on rapporte de l’Imâm Mâlik : « les liquides noirâtre et jaunâtre font partie des menstrues que cela survient lors des jours des menstrues (habitude) ou en dehors, que la femme voit cela avec le sang menstruel ou non »
Dâwud et Abû Yousouf disent que : « le liquide noirâtre et/ou jaunâtre ne fait partie des menstrues que si la femme le voit après (avec) le sang menstruel »
La cause de divergence des savants à ce propos est l’existence de deux Hadîths, celui rapporté par Umm ‘Atiyya (que Dieu l’agrée) et celui rapporté par ‘Aïsha (que Dieu l’agrée).
En effet, Umm ‘Atiyya disait : « Après la pureté (après le Ghusl), on ne considérait pas les liquides noirâtre (Kudra) et jaunâtre (Sufra) comme faisant partie des menstrues » [Rapporté par Al-Bukhârî 1/426 (kitâb al-hayd : bâbu assufra wa al-kudra fî ghayri ayyâmi al-hayd, Hadîth n°326)]
Et on rapporte de la mère des croyants ‘Aïsha (que Dieu l’agrée) que les femmes lui envoyaient des serviettes avec des tampons (cotons) entachés de liquides noirâtre (Kudra) ou jaunâtre (Sufra) du sang du Hayd pour l’interroger sur [la possibilité] [de reprendre] la prière. Elle répondait : « ne vous précipitez point [de vous laver rituellement] jusqu’à voir Al-qassa al-baydâ (le liquide blanc) »
Donc, ceux parmi les Fuqaha qui ont privilégié le Hadîth rapporté par ‘Aïsha (que Dieu l’agrée) ont affirmé que le liquide noirâtre et/ou jaunâtre fait bien partie des menstrues : que ces liquides surviennent dans les jours des menstrues ou en dehors. Car en effet, le statut d’une chose unique en elle-même est le même partout (ne diffère pas).
Ceux parmi les Fuqaha qui ont associé et concilié les deux Hadîths ont affirmé que:
« le Hadîth d’Umm ‘Atiyya concerne la période après la cessation des règles (du sang menstruel) (ou en dehors des jours des menstrues) et le Hadîth d’Aïsha concerne la période pendant les jours des règles »
D’autres Fuqaha se sont contentés de l’interprétation littérale du Hadîth d’Umm ‘Atiyya et affirment que les liquides noirâtre et/ou jaunâtre ne font pas partie des menstrues : que cela soit en période des menstrues ou en dehors, conformément au Hadith du Prophète (paix et salut sur lui) : « le sang des menstrues est un sang noir et connu [de la femme] », et parce que les liquides noirâtre (trouble) et/ou jaunâtre ne sont pas du sang mais parmi les liquides éjectés par l’utérus [la matrice], il s’agit là (pour cette dernière opinion) de l’école d’Abî Muhammad Ibn Hazm.»
Fin de citation.
قال الباجي في المنتقى: وهذا الذي ذهب إليه مالك أن الصفرة والغبرة والكدرة كلها دماء يحكم لها بحكم الدم، وذلك يرى في وقتين: أحدهما قبل الطهر، والثاني بعده. فأما ما رأت منه قبل الطهر فهو عند مالك دم حيض سواء تقدمه دم قليل أو كثير، وكذلك لو رأت زمن الحيض ابتداء دون أن يتقدمه دم فإنه يكون حيضا
: مقتطف من بداية المجتهد و نهاية المقتصد لابن رشد
-(المسألة الخامسة
اختلف الفقهاء في الصفرة والكدرة هل هي حيض أم لا؟ فرأت جماعة أنها حيض في أيام الحيض، وبه قال الشافعي وأبو حنيفة، وروي مثل ذلك عن مالك.
وفي المدونة عنه: أن الصفرة والكدرة حيض في أيام الحيض وفي غير أيام الحيض رأت ذلك مع الدم أم لم تره
وقال داود وأبو يوسف: إن الصفرة والكدرة لا تكون حيضة إلا بأثر الدم
والسبب في اختلافهم مخالفة ظاهر حديث أم عطية لحديث عائشة، وذلك أنه روي عن أم عطية أنها قالت: كنا لا نعد الصفرة ولا الكدرة بعد الغسل شيئا، وروي عن عائشة: أن النساء كن يبعثن إليها بالدرجة فيها الكرسف فيه الصفرة والكدرة من دم الحيض يسألنها عن الصلاة؛ فتقول: لا تعجلن حتى ترين القصة البيضاء، فمن رجح حديث عائشة جعل الصفرة والكدرة حيضا، سواء ظهرت في أيام الحيض أو في غير أيامه مع الدم أو بلا دم، فإن حكم الشيء الواحد في نفسه ليس يختلف، ومن رام الجمع بين الحديثين قال: إن حديث أم عطية هو بعد انقطاع الدم، وحديث عائشة في أثر انقطاعه، أو إن حديث عائشة هو في أيام الحيض، وحديث أم عطية في غير أيام الحيض. وقد ذهب قوم إلى ظاهر حديث أم عطية ولم يروا الصفرة ولا الكدرة شيئا لا في أيام حيض ولا في غيرها، ولا بأثر الدم ولا بعد انقطاعه، لقول رسول الله صلى الله عليه وسلم 'دم الحيض دم أسود يعرف' ولأن الصفرة والكدرة ليست بدم، وإنما هي من سائر الرطوبات التي ترخيها الرحم، وهو مذهب أبي محمد بن حزم
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