Allah dit dans le Coran :
« Ceux qui suivent le Messager,
le Prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Thora et l’Évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui, ceux-là seront les gagnants. Ô hommes !
Je suis pour vous tous le Messager de Dieu. » Coran Al-A‘râf 7/157-158
« Le Messager a cru à ce qui lui a été descendu de la part de son seigneur, ainsi que les croyants. Tous ont cru en Dieu, à Ses Anges, à Ses Livres et à Ses Messagers ; « Nous ne faisons aucune différence entre aucun de Ses Messagers ». Ils dirent : « Nous avons entendu et nous avons obéi, Ton absolution, notre Seigneur ! C’est vers Toi la destinée. »» Coran : Sourate 2, verset : 285.
Nous vivons le mois béni de Rabî’ al-awwal,
c’est au 12éme jour de ce mois de bonheur et de lumière que la miséricorde envoyée aux Univers -notre seigneur Muhammad paix et salut sur lui- a vu le jour ; celui qui va sortir l’humanité de l’obscurité des attaches aux idoles vers la lumière de l’Unicité ; et de l’insouciance et de la mécréance vers la connaissance et la foi sincère en Allah l’Unique. Celui qui nous a enseigné les plus hautes qualités et les plus belles moralités(valeurs) ; l’être le plus beau, la lumière envoyée aux univers.
Voici quelques éléments à cette occasion bénie : à propos la naissance du maître des fils d’Adam et de la meilleure créature d’Allah : (tiré du Livre à paraître :
Précis sur l’élection du dernier Messager, le devoir de l’aimer et d’aimer sa noble famille)
La noblesse de sa lignée, sa généalogie et sa naissance
‘Aïsha rapporte que le prophète (paix et salut sur lui) a dit : « l’Ange Gabriel est venu me dire :
j’ai parcouru les Orients et les Occidents de la terre et je n’ai pas vu un homme meilleur que Muhammad et je n’ai pas vu un clan meilleur que celui des Banû Hâshim » (Ash-shifâ chapitre III, première section: traduit par Mohammed Al-Fateh : page 140)
Ibn ‘Abbâs rapporte ce qui suit :
« La tribu de Quraysh était une lumière devant Dieu, deux mille ans avant qu'Il crée Adam. Cette lumière ne cessait de Le glorifier et d'être suivie dans ses glorifications par les Anges.
Ensuite lorsque Dieu créa Adam, Il sema cette lumière dans ses reins. L'Envoyé de Dieu ajoute : « Dieu me fit alors descendre sur cette Terre dans les reins d'Adam. Puis il me fit passer dans les reins de Noé. Puis il me fit passer dans les reins d'Abraham.
Ainsi, Dieu – qu'Il soit exalté – n'a cessé de me faire passer dans les nobles reins et les matrices pures jusqu'à ce qu'Il me fasse naître par mes parents, lesquels n'ont jamais connu d'union libre. » (Rapporté par Ibn ‘Asâkir (3/87) selon Ibn ‘Abbâs.)
Al-qâdî ‘Iyâd dit : l'authenticité de cette tradition est confirmée par le célèbre panégyrique qu'Al-‘Abbâs a composé sous forme de poème en l'honneur du Prophète.
Dans un hadîth transmis par Ibn ‘Umar et que rapporte at-Tabarî, le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Dieu a élu Ses créatures et Il a élu les Fils d’Adam parmi elles. Puis il a élu les Arabes parmi les Fils d’Adam. Puis il a élu la tribu de Quraysh parmi les Arabes. Puis il a élu le clan des Banû Hâshim parmi la tribu de Quraysh. Puis il m’a élu parmi les Hâshim. Ainsi, je n’ai cessé d’être élu parmi les meilleurs élus. Aussi, celui qui aime les Arabes, les aime en m’aimant et celui qui déteste les Arabes, les déteste en me détestant. »
L’Envoyé de Dieu ajoute : « Dieu me fit alors descendre sur cette Terre dans les reins d’Adam. Puis il me fit passer dans les reins de Noé. Puis il me fit passer dans les reins d’Abraham. Ainsi, Dieu – qu’Il soit exalté – n’a cessé de me faire passer dans les nobles reins et les matrices pures jusqu’à ce qu’Il me fasse naître par mes parents, lesquels n’ont jamais connu d’union libre. » (Ash-shifâ du qâdî ‘Iyâd de Ceuta ; chapitre II, première section: traduit par Mohammed Al-Fateh : page 87-88.)
Il (paix et salut sur lui) est Muhammad Ibn ‘Abdillâh Ibn ‘Abd al-Muttalib Ibn Hâshim Ibn ‘Abd Manâf Ibn Qusayy Ibn Kilâb Ibn Murra Ibn Ka‘b Ibn Lu’ayy Ibn Ghâlib Ibn Fihr (surnommé Quraysh, et ancêtre de la tribu du même nom) Ibn Mâlik Ibn an-Nadr (surnommé Abû Qays) Ibn Kinâna Ibn Kuzayma Ibn Mudrika Ibn Ilyâs Ibn Mudar Ibn Nizâr Ibn Ma‘ad Ibn ‘Adnân, descendant d’Ismâ‘îl (paix sur lui) fils d’Abraham (paix sur lui) – des aïeuls purs et réputés par leurs nobles caractères et leur prédominance.
En évoquant sa prédestiné lumineuse et sa prédominance ancienne, l’Envoyé de Dieu a dit : «
En vérité, Allah me fit le sceau des Prophètes pendant qu'Adam était entre eau et argile.»Rapporté par Al-hâkim dans le « Mustadrak » (2/417,600) et At-tbarânî dans son « Kabîr » (18/253).
Pour prouver la grandeur de l’événement de la naissance du dernier Messager (paix et salut sur lui) et que le fait de montrer la joie pour sa naissance est vraiment bénédiction et salut même pour les plus ingrats : on cite ce qui est rapporté dans le Sahîh d’Al-bukhârî : «
Chaque Lundi Abû Lahab est libéré de son châtiment, dans sa tombe, parce que de son vivant il libéra sa servante Thuwayba lorsqu'elle lui rapporta la nouvelle de la naissance du Prophète (paix et salut sur lui) son neveu».
De nombreux hadîths marquent la prééminence du jour de la naissance du Prophète (paix et salut sur lui) sur les autres jours.
Il est né (paix et salut sur lui), approximativement en l’an 570 (ap. J.C) à la Mecque. Cette année fut appelée l’année de l’éléphant. En effet, c’est en cette année que les Abyssins envoyèrent leur général « Abraha » à la tête d’une puissante armée et avec un énorme éléphant destiné à effrayer les Arabes et à démolir la Ka‘aba, mais Dieu envoya sur eux une nuée d’oiseaux qui les bombardèrent avec des cailloux. Ainsi le temple de Dieu fut sauvé par ce miracle: voir Sourate Al-fîl et son commentaire pour plus de détails.
Les biographies du Prophète (paix et salut sur lui), notamment celle d’Ibn Ishâq et celle d’Ibn Kathîr, font référence
à de nombreux événements extraordinaires qui se sont produits le jour de la naissance de l’Envoyé de Dieu (paix et salut sur lui) :
Le feu gardé par les zoroastriens, qui n’avait cessé de brûler depuis depuis 1000 ans, s’est subitement éteint.
Un tremblement de terre s’est produit dans l’Empire de Chosroes: le palais de Chosroes fut ébranlé. Quatorze tours en tombèrent (Cela fut interprété par les quatorze derniers rois ou reines ayant alors gouverné en Perse.).
Une lumière entourant la mère du Prophète (paix et salut sur lui), Âmina, a été aperçue par de nombreux témoins:
Quand Âmina tomba enceinte du Prophète (paix et salut sur lui), et contrairement aux autres femmes, Âmina ne sentait rien des douleurs qui accompagnent les femmes au cours de leurs grossesses. C'est ainsi qu'elle n'était nullement affaiblie.
Un Ange vint lui dire: « tu viens de tomber enceinte du meilleur de cette communauté. Quand tu le mettras au monde, tu diras : « Je prie Allâh l'Unique de le protéger contre tout envieux ». Le signe qui confirme ce que je dis est que sa naissance sera accompagnée d'une lumière qui éclairera les palais de Bosra au Shêm (Mésopotamie). Appelle-le alors Muhammad, le loué, car dans la Thora il est appelé Ahmed. Il sera loué par ceux qui se trouvent aux cieux et sur la terre ».
Le Prophète (paix et salut sur lui) naquit en s'appuyant sur ses mains et en levant la tête au ciel. Aussi, il était né (paix et salut sur lui) circoncis et son cordon ombilical était déjà coupé.
Dans le sahîh de Muslim, il est rapporté qu’un Compagnon avait interrogé l’Envoyé de Dieu sur le jeûne du lundi et celui-ci avait répondu : «C'est en ce jour que je suis né et c'est en ce jour que j'ai reçu la prophétie.»
Le jour de sa naissance, Dieu a mis les voiles et la garde sur les Secrets des Cieux : Dieu dit à ce propos dans le Coran en rapportant le discours des Djinns: 'Nous avons tâté le ciel et nous avons trouvé qu'il a été rempli de gardiens implacables et de météores, nous y occupions des postes d'écoute mais celui qui se met maintenant aux écoutes se trouve un météore qui le guette (le perce)'[1].
Certains commentateurs de ce verset rapportent qu’à la naissance de Jésus (paix et salut sur lui), Dieu a mis le voile sur trois cieux et les diables ne pouvaient plus écouter ce qui s’y passait depuis.
A la naissance du dernier Messager Muhammad (paix et salut sur lui), Dieu a mis le voile sur les sept cieux, et à chaque fois qu’un diable essayait depuis, d’écouter ce qui s’y passe[2] , il était poursuivit puis percé par une étoile filante ou une météore.[3]
D’autres commentateurs, rapporte que ceci a eu lieu plutôt après la révélation. Al-qurtubî par exemple, rapporte que quand le dernier Messager (paix et salut sur lui) reçut la révélation (à l’âge de 40 ans) , Allah a mis le voile sur Ses secrets des sept cieux.
Ainsi, les diables ne pouvaient plus, depuis ce jour, écouter ce qui se passe dans les mondes supérieurs (al-malaa al-a'lâ), c'est la fin de la prédiction de l'avenir (kahâna):et le ciel de l'Arabie en l'an 610 (année du commencement de la révélation), se remplit d'un nombre inaccoutumé d'étoiles filantes et de météores au point que les gens craignaient de voir en cela les signes précurseurs de la fin du monde[4].
Le Shaykh Al-Bûsirî dans sa célèbre Burda écrit à propos de quelques miracles accompagnant la naissance du dernier messager (paix et salut sur lui):
« Les circonstances mêmes de sa naissance témoignent de sa haute ascendance. Quel glorieux début et quelle glorieuse fin (furent les siens) !
Ce fut le jour dont les persans tirèrent comme présage, l’annonce des malheurs et des châtiments qui allaient s’abattre sur eux.
La nuit, le pavillon du palais de Chosroes fut fendu, préfigurant la dispersion de sa dynastie.
Le feu éteignit sa flamme par suite de ses regrets et, de tristesse,le fleuve oublia sa source.
La cité de Sawa s’affligea de la perte de son lac et celui qui y venait étancher sa soif rebroussa chemin fort irrité.
…
Les génies poussaient des cris et des lumières brillaient et la vérité se manifeste ainsi par signe et par paroles.
Ils étaient comme aveugles et sourds : l’annonce de la bonne nouvelle de la naissance du Prophète ne fut pas entendue, pas plus que ne fut aperçu le signal lumineux de l’avertissement.
Et ce, après avoir été informé par leurs devins (Kâhin) que leur tortueuse religion allait s’écrouler,
Et vu des flammes tomber à l’horizon, et leurs idoles par terre.
Aussi bien les démons mis en déroute s’éloignèrent-ils en vitesse, les uns derrière les autres de la voie de la révélation… »[5]
Qu'Allah fasse que notre bien aimé Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) intercéde en notre faveur, qu'il nous fasse boire de son bassin et qu'on soit proche de lui dans les plus hauts degré du Paradis...
A propos de son beau comportement :
http://www.doctrine-malikite.fr/index.php?action=rubrique&numrub=8
A propos de la Sagesse et la miséricorde dans l’école prophétique :
http://www.doctrine-malikite.fr/index.php?action=rubrique&numrub=12
A propos du devoir de l’aimer et d’aimer sa noble famille :
http://www.doctrine-malikite.fr/index.php?action=forum&subaction=message&id_chambre=3398&id_sujet=37935
Enfin les arguments pour la célébration du Mawlid (naissance du dernier Messager (paix et salut sur lui) :
http://www.doctrine-malikite.fr/index.php?action=rubrique&numrub=40
Notes de bas de pages :
[1] Sourate 72 'les Djinns', versets : 8 et 9. Pour le commentaire de ces versets, voir : « Al bahr al madîd fî tafsîr al qurân almajîd » : auteur : le maître soufi : Ibn ‘Ajîba Alhasanî : édition : Muhammad ‘Ali Bîdûne, Dâr Al-kutub al-‘ilmiyya : Beyrouth, Liban : Tome 8, p : 155. Voir aussi : « Tafsîr Al-qurtubî».
[2] Pour raconter au voyant (humain) les informations et les conversations issues des mondes supérieurs en y ajoutant des mensonges.
[3] Ibn ‘Ajîba Alhasanî dans : « Al bahr al madîd fî tafsîr al qurân almajîd », édition : Muhammad ‘Ali Bîdûne, Dâr Al-kutub al-‘ilmiyya : Beyrouth, Liban : Tome 8, p : 155 et 156.
[4] Voir : Al-qurtubî dans son : « Tafsîr Al-qurtubî» : commentaire des versets : 8 et 9 de la Sourate 72 'les Djinns'.
[5] Voir « Sharafu-d-Dîn Al-Bûsîri : Al-Burda (le manteau) : poème consacré à l’éloge du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) » : traduit et commenté en français par Hamza Boubakeur ancien recteur de la mosquée de Paris : imp. : TIPE- Montreuil : année : 1980.