Le jour du doute se définit chez les malikites comme le 30éme jour du mois de Sha’bân (si on n’est pas sûr qu’il est le premier jour de Ramadan à cause par exemple d’une nuit nuageuse (la veille) qui empêche de voir la naissance du croissant).

Si le fidèle le jeûne pour le mérite (tatawwu’an) sans en faire une habitude, ou si la personne avait l’habitude de jeûner le jeudi (par exemple) et que ce jour de doute coïncide avec ce jeudi : dans ces cas ce jeûne est comptabilisé méritoire.

Si le fidèle jeûne le jour du doute dans l’intention de rattraper un jour manqué pendant le Ramandan précédent ou pour l’expiation d’un serment non honoré ou pour un vœu (Nadhr) : dans ces cas ce jeûne est comptabilisé obligatoire.
Si il s’avère que ce jour est le premier jour de Ramadan : le jeûne ainsi fait doit continuer et le jour ainsi jeûné doit être (re)rattraper plus tard : à la fois celui du premier jour du Ramadan et celui qu’on a essayé de rattraper ou pour l’expiation d’un serment non honoré. Donc il rattrapera deux jours. Quant au vœu (Nadhr), il n'a pas à le rattraper puisqu'il était spécifié pour un jour bien précis et ce jour est passé.

Si le fidèle jeûne ce jour par précaution : et se dit : si ce jour est le premier de Ramadan ce sera le début de mon jeûne de Ramadan et sinon ce sera pour moi un jeûne méritoire ! Ceci est Makrûh (détestable). Et Si il s’avère que ce jour est le premier jour de Ramadan : le jeûne ainsi fait doit continuer MAIS le jour ainsi jeûné doit être rattraper : ce jour ne comptera pas dans les jours jeûnés de Ramadan car l’intention dans ce cas était défaillante.

Ref. Al- Fiqh 'alâ madhâhib al-arbaa tome I page 504.